Description

Bassin au nom du calife mamelouk al-Mustanjid bi-llâh

Égypte, entre 1455 et 1479 (854-884 H). Bronze coulé, ciselé et incrustations d'argent, H. 22,2 ; D. 53,9 ; D. base 37,5 cm. Musée de l’Institut du monde arabe, inv. AI 89-54

© Musée de l’IMA/ Nabil Boutros

Traduction de l'inscription en arabe

“Fait par l'ordre de son excellence (?) le conquérant (?) - éminent, le maître souverain - le savant, le savant - l'administrateur régulier - le seigneur juste et alerte - le trésor (du royaume), le soutien - l'honoré, le supérieur - l'unique, le parfait, le sauveur - al-Mustanjid notre maître et notre seigneur - le commandeur des croyants le [...] Yûsuf que sa sainteté soit glorifiée”

Un bassin à la forme originale, et au décor inscrit

Ce bassin se distingue par sa forme originale à trente pans coupés, avec un col évasé à contour polylobé. Deux minces bandeaux horizontaux à décor de rinceaux encadrent un bandeau plus large, orné de médaillons ovoïdaux qui occupent un pan coupé et alternent avec des cartouches inscrits sur deux pans coupés. Le col comporte trois bandeaux décorés de motifs géométriques, de rinceaux et, sur le large bandeau, des médaillons circulaires semblables à ceux du corps du bassin.

Le principal élément décoratif consiste en des inscriptions, des formules de vœux, en l'honneur du calife abbasside al-Mustanjid bi-Ilâh, qui régna sous l'autorité des Mamelouks burjites du Caire. Au cours du XIVe siècle, le décor figuratif tend à disparaître au profit du décor inscrit sur les pièces en métal de la période mamelouke. Les inscriptions de ce bassin sont en thuluth, une écriture cursive aux hampes monumentales qui tire son nom de la règle selon laquelle un tiers de chaque lettre est incliné. Présente dans l'art du métal, cette écriture est également employée dans les cartouches de titres au sein des manuscrits ainsi que, bien sûr, dans les inscriptions architecturales.