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Le cinéma djiboutien fait son entrée à la bibliothèque !

Le cinéma djiboutien fait son entrée à la bibliothèque !

Fidèle à sa mission de présenter la culture de tous les Etats de la Ligue arabe, la bibliothèque a le plaisir d’annoncer l’acquisition du premier et - jusqu'à présent - unique long-métrage de fiction de Djibouti : Dhalinyaro, réalisé par Lula Ali Ismaïl et sorti en 2018.

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La culture djiboutienne, basée notamment sur le conte, apprécie particulièrement le cinéma en tant que vecteur d’histoires. De fait, la présence de salles de cinéma à Djibouti remonte jusque dans les années 1920. À partir de cette date, chaque district du pays possède sa propre salle. Cependant, aujourd’hui, la seule salle est celle de l’Institut français.

Malgré diverses tentatives pour encourager la réalisation de films locaux, la production de films djiboutiens n’existe quasiment pas, les films projetés restant des productions étrangères.

La sortie de Dhalinyaro constitue donc un événement majeur dans l’histoire du cinéma djiboutien.

Dhalinyaro signifie « la jeunesse » en langue somalie. Le film raconte la vie quotidienne et les espoirs de trois jeunes lycéennes, Asma, Hibo et Deka, sur le point de passer le baccalauréat. Asma vient d'une famille pauvre mais sa mère rêve pour elle d'une carrière de médecin. Hibo est née dans une famille aisée et habite dans les beaux quartiers. Deka est issue de la classe moyenne. Sa mère, divorcée, élève seule ses quatre enfants. Pour Deka, l'école passe au second plan. Unies par une forte amitié, elles affrontent ensemble le passage à l’âge adulte.

Leurs vies s’entremêlent et nous font découvrir les réalités de jeunes Djiboutiennes, sans oublier le soleil de plomb et la poussière qui masque leurs différences et l’horizon de la mer Rouge. Dhalinyaro montre avec finesse et nuance la jeunesse féminine de Djibouti à l'encontre de l'iconographie dramatique et violente souvent associée à ce pays.

La ville de Djibouti - ses habitants, ses paysages, ses traditions, son ancrage dans la mondialisation -  est le quatrième personnage de ce film. Un personnage incontournable pour ces trois citoyennes co-créatrices des futures interactions de Djibouti avec le reste du globe.

Prix et récompenses :

  • Sotigui Awards 2019 (Ouagadougou, Burkina Faso) : prix de la Meilleure Actrice Afrique de l'Est pour Amina Mohamed Ali
  • Festival Vues d'Afrique (Montréal, Canada) 2019 : Meilleur Film, catégorie Regards sur la relève
  • Online African Film Festival 2019 : sélection officielle sur le thème du Rêve africain

Ce film est à voir ou à emprunter à la bibliothèque de l’IMA.

Article publié le05/10/2022

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