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Projection organisée en partenariat avec l’Association Home Cinéma et en soutien au Cinéma La Clef menacé de fermeture

Talking about trees

de Suhaib Gasmelbari
  • 4 September 2020
  • 20h
Talking about trees

Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb sont amis depuis plus de quarante-cinq ans. Facétieux et idéalistes, les quatre cinéastes espèrent enfin réaliser leur vieux rêve : faire revenir le cinéma au Soudan et rénover une salle de cinéma à l’abandon. Son nom ? La Révolution…

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DR

Projection organisée en partenariat avec lAssociation Home Cinéma et en soutien au Cinéma La Clef menacé de fermeture

France/Soudan/Allemagne/Tchad/Qatar, documentaire, 2019, 93’

Image : Suhaib Gasmelbari
Montage : Nelly Quettier, Gladys Joujou
Son : ElSadig Kamal, Katarina Von Schroeder
Montage son : Jean Mallet
Mixage : Jean-Guy Véran
Étalonnage : Herbert Posch, Marine Lepoutre
Avec : Ibrahim Shaddad, Manar Al Hilo, Eltayeb Mahdi, Suleiman Mohamed Ibrahim, Hana Abdelrahman Suliman (Sudanese Film Group)

Producteur : Agat Films & Cie
Co-producteurs : Goï-Goï Productions, Made in Germany Films, Vidéo de Poche, Doha Film Fund

 

Synopsis

Ibrahim Shaddad, Suleiman Mohamed Ibrahim, Manar Al Hilo et Altayeb Mahdi sont amis depuis plus de quarante-cinq ans. Ils ont étudié le cinéma à l’étranger, dans les années 1960 et 1970. À leur retour au Soudan, en 1989, ils ont fondé le Sudanese Film Group.
Facétieux et idéalistes, les quatre cinéastes espèrent enfin réaliser leur vieux rêve : faire revenir le cinéma au Soudan. Dans un van, ils sillonnent les routes de leur pays pour projeter des films en évitant la censure. Les amis de toujours se prennent à rêver d’organiser une grande projection publique à Khartoum, la capitale, et de rénover une salle de cinéma à l’abandon. Son nom ? La Révolution…

« Ce que Talking About Trees raconte c’est à la fois la perte pour le Soudan de son histoire culturelle, et l’impossibilité de la raviver, au moins tant que les Islamistes seront au pouvoir. Gasmelbari capture le train-train quotidien du “Sudanese Film Group”. Son documentaire n’est pas un film saisissant, sur un combat contre l’adversité, mais plutôt un regard calme et contemplatif posé sur ces artistes contraints de reconnaître que leurs films ne peuvent désormais plus être vus dans le pays dans lequel ils vivent. » Jordan Mintzer, The Hollywood Reporter, 10 février 2019

Ibrahim Shaddad étudie le cinéma à la Filmuniversität Babelsberg Konrad Wolf (à l’époque Académie du film et de la télévision de la RDA). Il obtient son diplôme en 1964. Au cours de sa carrière, il réalise de nombreux courts et moyens métrages, parmi lesquels Hunting Party (1964) et The Rope (1984). Plusieurs de ses projets sont interdits par les différents gouvernements au Soudan. Il passe des années en exil en Égypte et au Canada avant de retourner au Soudan. Son amour du cinéma est profond et sa vision de l’art est radicale.

Manar Al Hilo est diplômé de l’Institut Supérieur du Cinéma du Caire en 1977. Il s’est toujours employé à soutenir les œuvres de ses amis. Il travaille à la production de tous leurs films produits au Soudan, un pays dépourvu de moyens de production.

Altayeb Mahdi est diplômé de l’Institut Supérieur du Cinéma du Caire en 1977. Il réalise plusieurs courts métrages audacieux tels que The Station (1988), Four Times for Children (1979), The Tomb (1976). Altayeb est un homme qui parle avec peu de mots mais sa concision livrera toujours la pensée manquante.

Suleiman Mohamed Ibrahim étudie le cinéma documentaire à l’Institut de Cinématographie VGIK à Moscou de 1973 à 1978. Il reçoit le prix d’argent pour son court métrage It still rotates au Festival International du film de Moscou en 1979. Il est la force motrice du groupe et trouve les réponses à toutes les questions pratiques. Il refuse de s’exiler à la suite du coup d’État militaire de 1989.

Biographie

Né en 1979 au Soudan, Suhaib Gasmelbari étudie le cinéma à l’Université Paris VIII. En 2012, il réalise un court métrage, Oda nagam, et en 2018 un documentaire, Sudan’s forgotten films.

Il s’intéresse aux archives du cinéma soudanais, retrouve des films perdus de longue date et participe activement à des projets internationaux et locaux pour leur sauvegarde et leur numérisation. Ces films sont à l’origine de son premier long métrage documentaire, Talking About Trees, primé aux festivals d’Istanbul et à la Berlinale.

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