Spectacles

Rhapsodie turquoise

avec Wafa Ghorbal et Elie Maalouf
  • 19 Novembre 2005
Rhapsodie turquoise
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Quand Wafa Ghorbal rencontre Elie Maalouf lors d’une de ses représentations, l’envie la prend de fusionner son univers classique oriental avec la musique métisse de ce dernier. Le répertoire de Fairouz et des frères Rahbani va tout naturellement s’imposer comme la terre d’entente du duo, qui concilie tradition orientale et apports occidentaux. Les Rahbani ne tracèrent-ils pas les sillons fertiles du renouveau de la musique arabe, puisant leur inspiration dans le chant cristallin de Fairouz ?

Fairouz, dont le nom signifie turquoise en arabe, a inspiré le titre de ce concert. Celui-ci s’inscrit dans cette contemporanéité dont les racines se nourrissent des modes classiques orientaux et dont les fruits mûrissent sous les harmonies du jazz. C’est autour d’un recueil moins connu de la diva que le duo explore les états d’âme universels de tous les déracinés, de Tristes nuits du Nord à Nous finirons par rentrer. Et Wafa de jouer de sa voix chaude pour nous plonger dans une mélancolie ou rires et larmes se côtoient à l’évocation du passé.

Wafa Ghorbal est née en 1975 et a grandi en Tunisie. Parallèlement à ses études, elle chante, reçoit une formation en musique classique orientale et développe un répertoire des grands noms de la musique arabe d’Oum Kalsoum à Abdel Halim Hafez. À 20 ans, elle remporte deux années de suite le prix de la Meilleure voix au festival étudiant de musique en Tunisie. Quelques années plus tard, elle décroche en France un doctorat de langue et de civilisation françaises et se consacre depuis pleinement à la musique. Son timbre chaleureux et enveloppant a résonné sur les scènes parisiennes de l’Ecole normale supérieure de Paris, de la Maison de la radio, du Cabaret sauvage ou encore de la Cité internationale avant de se poser sur le clavier d’Elie Maalouf.

Originaire de Zahlé au Liban, ce dernier a débuté son apprentissage musical à l’Institut de musique et des arts techniques de Beyrouth. Parisien depuis 1989, il passe tour à tour dans l’antre du conservatoire de Toulouse, entre les mains du pianiste Billy Eidi et de l’harmoniste Bernard Maury pour finalement cultiver son amour du jazz à l’American School of Modern Music de Paris. De la salle Gaveau de Paris au Festival de Fès, en passant par le Kensington Town Hall à Londres ou le Teatro Reggioni à Turin, Elie Maalouf partage son univers musical en suivant les seules frontières de l’harmonie.

Un duo touchant, où légèreté et gravité feront s’envoler avec nostalgie, à l’auditorium de l’IMA, Les Feuilles mortes que Fairouz a tant aimé célébrer.

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