Spectacles

Concert | Kamel El Harrachi : « Nouara »

Dans le cadre des Arabofolies, festival musical, des arts et des idées
  • 5 juin 2021
Concert | Kamel El Harrachi : « Nouara »

Comme son père Dahmane, maître incontesté du chaâbi dont il perpétue et magnifie l'héritage, Kamel El Harrachi vit l'exil au quotidien. Son dernier album, Nouara, que l’on pourrait traduire par « Qu’est-ce que tu es belle ! », est un message d’amour et d’espoir adressé à son pays natal. C'est ce message qu'il vient proclamer sur la scène de l'IMA.

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Kamel El Harrachi © Laurent Hermouet Laurent Hermouet

Yâ Râyah, « Ô toi qui t’en va ! »… : l’hymne absolu de l’exil console tous les déracinés de la terre d’Algérie – et une foule d’autres voyageurs au long cours, quelle que soit la distance qui les sépare de leur terre maternelle. 

Plus que tout autre, Kamel El Harrachi est le dépositaire de cette pièce maitresse du trésor confié par son père. La transmission directe fut brève : lorsque Dahmane El Harrachi, est parti pour toujours, son fils avait tout juste 7 ans. Kamel ne le voyait pas souvent, mais lorsque le prince du chaâbi rentrait au logis, la musique coulait à flot. Le père au mandole et le fils avec sa petite derbouka rouge jouaient ensemble, face à un miroir qui ne manquait jamais de transformer la pièce en salle de spectacle ou en plateau de télévision. 

L’imaginaire musical de Kamel était planté ; il n’a, dès lors, cessé de croître. Le patrimoine est immense, il y a les chansons connues de tous, mais aussi les discrètes, les inédites, les inachevées. Kamel El Harrachi s’en saisit avec la légitime liberté du fils prodige, changeant ici un texte, là une mélodie. À son héritage, il ajoute la puissance de son interprétation vive et sensible et les couleurs de son talent propre, invente de nouveaux arrangements et juxtapose aux œuvres du père celles qui ne doivent rien à d’autres que lui. 

Comme Dahmane, Kamel el Harrachi vit l’exil au quotidien. Citoyen des deux rives, le chaâbi et sa nostalgie coulent dans ses veines comme une eau pure. 

Son dernier album Nouara, que l’on pourrait traduire par « Qu’est-ce que tu es belle ! », est un message d’amour et d’espoir adressé à son pays natal. En compagnie d’Ali Oudane au banjo, Ferhat Bouallagui au violon, Farouk Benyoucef au piano, Djamel Bouzerar au tar, Nasser Oudane à la derbouka, Khaled Sifi aux bongos et Philippe Soriano à la contrebasse, il vient le proclamer sur la scène de l’IMA.

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