Rencontres & débats

8e Journées de l'Histoire de l'IMA I Femmes et Genres

Journée du dimanche 12 juin
  • 12 juin 2022
8e Journées de l'Histoire de l'IMA I Femmes et Genres

La grande université populaire de l'IMA est de retour avec cette 8e édition des Journées de l’Histoire de l’Institut du monde arabe, consacrées aux « Femmes et genres ». Placées sous la coprésidence de l'historienne Michelle Perrot et de l'écrivaine et militante féministe Wassyla Tamzali, une quarantaine de tables-rondes, débats, projections et présentations d’ouvrage confiés aux plus éminents spécialistes permettront à tous d’approfondir leurs connaissances de la longue histoire des femmes dans la civilisation arabe. Comme chaque année, toutes les séances sont en accès libre et gratuit.

 

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Découvrez la sélection de la librairie de l'IMA sur la thématique « Femmes et genres ». 

 

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de 11h à 12h30 :

  • Table ronde I Figures de femmes dans l’islam chiite

Salle du Haut Conseil (niveau 9) | Retransmission en direct sur la page Facebook de l'IMA

A travers quelques figures féminines de sainteté, les doctrines et la spiritualité chiites réservent une place particulière à la femme : Khadîja, épouse du Prophète ; Zaynab, fille de ‘Alî et de Fâtima ; Shahrbânû, princesse iranienne et épouse de l’imam al-Husayn ; et surtout Fâtima, fille du Prophète, épouse de ‘Alî, femme divine par excellence et sainte mère des imams. Dans quelle mesure, et selon quelles modalités, les sociétés majoritairement chiites reconnaissent-elles (ou non) cette place centrale aux femmes? Telle est la question à laquelle tentera de répondrecette table ronde, à travers quelques exemples tirés de diverses périodes de l'histoire et de différentes cultures chiites.

Avec Wissam Halawi, professeur d’histoire sociale et culturelle de l’Islam et des mondes musulmans, Université de Lausanne ; Azadeh Kian, professeure de sociologie, directrice du CEDREF et des Cahiers du CEDREF à l'Université Paris Cité ; et Sabrina Mervin, historienne de l’Islam contemporain, directrice de recherche au CNRS / IREMAM (Aix-Marseille Université).
Modérateur : Mohammad Ali Amir Moezzi, professeur des universités, directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE).

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  • Carte blanche au réseau Antiquité avenir I Femmes dans l’espace public et dans l’espace privé en Mésopotamie antique : nouvelles approches

Bibliothèque (niveau 1)

Plus d’un million de tablettes cunéiformes exhumées au Proche-Orient documentent les différentes communautés qui les ont produites. Ces textes montrent que, pendant trois mille ans d’histoire, les femmes ont parfois occupé une place non négligeable dans l’espace public, certaines ayant joué un rôle important dans les domaines économique, religieux et politique. Les trois assyriologues aux spécialisations complémentaires ici réunis, ainsi que l'égyptologue spécialiste de la documentation démotique chargé d'animer la séance, travaillent tous, entre autres, sur la thématique de l'« histoire des femmes et du genre ».

Avec Philippe Abrahami, professeur d’histoire et archéologie du Proche-Orient ancien à l’Université de Lille ; Brigitte Lion, professeure d’histoire ancienne de la Mésopotamie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Cécile Michel, directrice de recherche au CNRS, laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité (Nanterre), et professeure d’assyriologie à l’Université de Hambourg (Allemagne).
Modérateur : Damien Agut, chargé de recherche au CNRS en Égyptologie démotique, laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité (Nanterre).

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Atelier (niveau -1)

Alger, samedi 29 décembre 1956. L’Algérie française porte en terre l’un de ses meneurs, Amédée Froger, tué la veille en sortant son domicile. La nouvelle de l’assassinat fait grand bruit, en Algérie, mais aussi à Paris, en raison de la personnalité de la victime, haute figure locale de la défense de la cause française. Ses obsèques à Alger rassemblent des milliers de personnes. Surtout, elles sont l’occasion de violences racistes, que les contemporains nomment « ratonnades ».

Avec Sylvie Thénault, directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la guerre d’indépendance algérienne. Présentation par Augustin Jomier, maître de conférences au Département d'Études arabes de l’INALCO

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de 14h à 15h30 :

  •     Carte blanche I Être visible et légitime : un droit à la ville

Salle du haut conseil (niveau 9)

Malgré un droit de cité ancien, les femmes doivent mettre en place des stratégies et des résistances pour « occuper » les espaces publics urbains et en relever les défis en temps ordinaires et lors de périodes exceptionnelles. Les conditions de leur accès à la ville portent une revendication de liberté et d'autonomie. Conquérir le droit à être visible et légitime dans la ville, quel que soit le contexte, est une étape indispensable à une citoyenneté de plein droit. Ce panel aura pour objectif d'analyser des expériences en Syrie, en Égypte, en Algérie et au Maroc qui montrent qu'une transformation sociale de fond est en cours.

Avec Sara Borrillo, chercheuse à l’Université de Naples L’Orientale, spécialiste des mouvements féministes au Maghreb et du féminisme islamique, Sarah El Hamed, artiste, performeuse, vidéaste, Gaëlle Hemeury, agrégée de géographie et doctorante à l’Université de Tours, UMR CITERES, EMAM, Safaa Monqid, maîtresse de conférences, Université Paris 3 Sorbonne nouvelle et Samar Yazbek, militante associative, auteure de "19 Femmes. Les Syriennes racontent" et de « Feux Croisés ».

Modératrice : Gaëlle Gillot maîtresse de conférences aménagement de l’espace et de l’urbanisme, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

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  •     Carte blanche à l'association Socie'tea I Elles ont fait l'histoire : les femmes amazighes du Maghreb

Bibliothèque (niveau 1)

Les légendes historiques de Dihya ou Tin Hinan donnent l’image d’une culture amazighe favorable à la présence des femmes dans la société et les lieux de pouvoir. Est-ce encore le cas aujourd’hui ? Comment les combats féministes et berbéristes sont-ils liés ? Quelle place  les femmes amazighes occupent-elles dans leur famille, leur village, la région dont elles sont issues ? Quels impacts ont eu l'arabisation et l'islamisation dans l'histoire ?
Cette carte blanche se propose d'analyser les rôles spécifiques des femmes amazighes dans les différentes luttes pour la préservation et la valorisation de la langue et de la culture berbères, au croisement des luttes pour leurs propres droits. Du sud du Maroc en passant par les monts de la Kabylie et les plaines tunisiennes, l'échange s'intéressera également au rapport à la terre.

Avec Malika Assam, historienne, ethnologue, maître de conférences en langue(s) et culture(s) berbères à Aix-Marseille Université, chercheuse à l'IREMAM, chargée de cours à Sciences Po Paris ; et Tilila Sara Bakrim, étudiante en double master de sécurité internationale spécialité Moyen-Orient/Afrique du Nord à Sciences Po Paris et King's College London, militante de la cause amazighe, créatrice de la plateforme Amazing Amazigh.
Modérateur : Hamza Bensouda, étudiant en master de recherche en sciences politiques spécialisé dans les questions de genre en Afrique du Nord à Sciences Po Paris, coprésident de Socie'tea, journaliste à MyKali Magazine.

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Atelier (niveau -1)

“Vie” et “mort” prennent sens l’une par l’autre. Elles s’éclairent par le croisement de trois axes narratifs : le dernier mois de la vie du pacha; ses deux années passées dans l’enfer de la Sublime Porte ; ses trois décennies au service du sultan. De jeune scribe à haut dignitaire, Halil Hamid s’élève dans la hiérarchie impériale. Mais provincial d’Anatolie, Stambouliote de vie et de carrière, familier des soufis et ami des lettrés, il est un homme de son temps et un Ottoman en situation.

Avec Olivier Bouquet, professeur d’histoire moderne et contemporaine, Université Paris Cité. Présentation : Ismail Warscheid, docteur chargé de recherche au CNRS, professeur d’études islamiques à l’Université de Bayreuth

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de 16h à 17h30 :

  •     Table ronde I Femmes et religion au Moyen-Orient de la fin de l’Antiquité au début de l’Islam

Salle du Haut Conseil (niveau 9)

On a souvent tendance à imaginer la place des femmes, dans la vie et la pratique des religions dans l’Antiquité, à travers une grille de lecture supposant qu’elles étaient en retrait. Certains documents laissent pourtant penser qu’elles pouvaient jouer un rôle actif et important. Il semble important de réaborder cette question, dans les siècles de la naissance des grandes religions monothéistes.

Avec Muriel Debié, directrice d'études à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE, PSL), chaire « Christianismes orientaux », membre senior de l'IUF, à propos du christianisme oriental ; et Jean-Jacques Thibon, professeur des universités, Islamologie et INALCO et Thomas Villey, docteur en histoire spécialiste des juifs en Afrique du Nord à la fin de l’antiquité.
Modératrice : Françoise Briquel Chatonnet, directrice de recherche au CNRS, laboratoire Orient et Méditerranée, membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres.

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  • Carte blanche à l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM) I Femmes ottomanes au travail

Bibliothèque (niveau 1) | Retransmission en direct sur la page Facebook de l'IMA

Loin du harem et de l’oisiveté dans laquelle une certaine historiographie tend à les confiner, les femmes ottomanes travaillent et participent à l’activité économique de l’Empire. À travers l’étude de ces activités professionnelles féminines, il s’agira de réfléchir aux modalités d’insertion des femmes dans l’espace public.   

Intervenantes : Randi Deguilhem historienne, directrice de recherche au CNRS, IREMAM-MMSH, Aix-en-Provence, Juliette Dumas Maîtresse de Conférences à l'Université d'Aix-Marseille, IREMAM, Suraiya Faroqhi, professeure d’Histoire à l’université d’Ibn Haldun,, elle s'intéresse à l'histoire sociale ottomane du début de la période moderne. 

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Atelier (niveau -1)

Al-Andalus continue de susciter fantasmes, nostalgie et projections de toutes sortes. Tour à tour érigée en haut lieu de la tolérance islamique, en paradis perdu dont ne subsistent que de délicats palais et l'écho lointain d'un art de vivre disparu, mais aussi en théâtre d'une lutte à mort entre islam et chrétienté, c'est l'une des rares terres ayant donné naissance à des mythes aussi riches que contradictoires.
Ce morceau d'Europe qui fut à l'Islam a heureusement laissé des textes qu'Emmanuelle Tixier du Mesnil se propose de relire, en s'attachant plus particulièrement à la très riche moisson intellectuelle du XIe siècle, alors qu'une vingtaine de principautés, les royaumes des Taïfas, se partageaient les lambeaux du territoire califal.

Avec Emmanuelle Tixier du Mesnil, professeure d’histoire médiévale à l’université de Paris Nanterre. Présentation par Vanessa van Renterghem, professeur d’histoire du monde islamique médiéval à Aix-Marseille Université.

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de 18h à 19h30 :

  • Carte blanche à Corinne Fortier I Masculinités plurielles : de l’hypervirilisation à l’hyperféminisation

Salle du Haut Conseil (niveau 9)

On a beaucoup écrit sur le statut des femmes dans le monde arabe, mais assez peu finalement sur les masculinités et leur pluralité. Il existe pourtant dans le monde arabo-musulman un large spectre allant de l'hypervirilisation guerrière, comme celle promue par Daech, à des masculinités hyperféminisées. En effet, le travestissement – et le trouble qu'il opère dans le genre – est très présent dans le milieu de la musique et de la danse au Maghreb, mais aussi en Égypte, en Turquie, en Iraq, à Oman, en Iran ou en Afghanistan. Des figures masculines efféminées qui s’apparentent à ce que l’anthropologie nomme un « troisième genre » existent donc dans le monde arabo-musulman ; on pense bien sûr à l’eunuque, mais elles sont en définitive beaucoup plus diverses, récurrentes et complexes, depuis l’efféminé de Médine jusqu’aux figures transidentitaires contemporaines.

Avec Hasna Hussein, sociologue au centre Émile Durkheim, fondatrice de l’Association de prévention de l’extrémisme violent ; et Rachid Mendjeli, artiste, docteur en sciences politiques, anthropologue, doctorant à l'EHESS-LAS, Collège de France.
Modératrice : Corinne Fortier, chargée de recherche au CNRS, anthropologue, membre du Laboratoire d’Anthropologie Sociale (Collège de France).

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