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Nasser Abu Srour, lauréat du prix de la Littérature arabe 2025 pour “Je suis ma liberté”

Le jury du Prix, présidé par Alexandre Najjar, avocat, écrivain, Grand Prix de la Francophonie 2020, a récompensé à l'unanimité le récit Je suis ma liberté de l'écrivain palestinien Nasser Abu Srour, traduit de l'arabe par Stéphanie Dujols.

Le jury a été sensible « aux qualités littéraires de ce récit personnel, introspectif et philosophique à travers lequel l'auteur explore sa condition de condamné pour rester vivant et aborde les questions d'identité, de résilience, de religion, de dignité, d'amour et de liberté, tout en entretenant la mémoire collective de son peuple. La belle traduction de Stéphanie Dujols restitue parfaitement l'écriture poétique de l'auteur et la puissance de son récit ».

La mention du Prix de la littérature arabe pour la traduction est attribuée à Stéphanie Dujols.

Je tiens à souligner mon attachement inconditionnel à ce Prix de la littérature arabe qui met à l’honneur une création littéraire de très haut niveau encore trop méconnue et qui, pour la première fois, récompense le travail des traducteurs, indispensable à sa diffusion.

Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe
Nasser Abu Srour, Je suis ma liberté

Gallimard, coll. “Du monde entier”, traduit de l'arabe (Palestine) par Stéphanie Dujols, janv. 2025, 304 p., 22,50€
Condamné à perpétuité, Nasser a dit adieu au monde. Au fil des années, un lien particulier s’est noué entre ce Palestinien et le mur qui lui fait face : celui-ci s’anime, répond et change d’apparence selon que l’espoir ou le renoncement domine. Surtout, il lui inspire ce texte. Depuis sa cellule, Nasser raconte son histoire et celle de son peuple comme s’il les extirpait du mur, faisant surgir par ses mots le monde qu’il a quitté. Lorsque Nanna, une jeune avocate qui rend visite aux prisonniers, s’éprend de cette âme libre, le monologue du condamné devient dialogue ardent. Mais l’amour peut-il patienter ? 

Le Prix de la littérature arabe
Créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe distingue la création littéraire issue du monde arabe. Ce prix doté de 8 000 € promeut l’œuvre (roman ou recueil de nouvelles) d’un écrivain originaire de la Ligue arabe, auteur d’un ouvrage écrit en arabe et traduit en français, ou directement écrit en français.
Le Prix s’attache à porter une attention particulière aux oeuvres traduites, grâce à une mention dotée de 2000€ attribuée à un traducteur d’une oeuvre figurant dans la sélection finale du Prix.

Jury du Prix de la littérature arabe
Président : Alexandre Najjar, avocat, écrivain, Grand Prix de la Francophonie 2020 ; Nada Al Hassan, spécialiste du patrimoine culturel ; Mahi Binebine, peintre et écrivain ; Gilles Gauthier, ancien Ambassadeur de France au Yémen, traducteur des livres d'Alaa El Aswany ; Pauline Hauwel, Secrétaire Générale du groupe Lagardère ; Houda Ibrahim, auteure et journaliste à Radio France Internationale (RFI) et Nathalie Sfeir, Responsable de rayon à la librairie-boutique de l’IMA.