Ecole d'automne 2025 : une 3e édition qui a tenu ses promesses
Désormais référence dans le domaine de l'enseignement de l'arabe langue étrangère, l'Ecole d'automne vient de d'achever sa 3e édition. Interventions et ateliers ont suscité des discussions stimulantes autour de l'enseignement au jeune public non-natif ou héritier de la langue arabe, et introduit des approches novatrices.
Conçue et organisée chaque automne par le Centre de langue et de civilisation arabes de l'IMA, l'Ecole de didactique de l'IMA (EDIMA) réunit des experts de l'enseignement de l'arabe du monde entier. L'édition 2025 (20-23 octobre) a une fois encore porté ses fruits, aboutissant à de nombreuses synthèses et préconisations directement applicables à la pratique de l'enseignement de l'arabe langue étrangère.
Cette année, l'IMA a eu le plaisir d’accueillir l'Ifpo lors d'une journée d’étude inaugurale. Celle-ci a permis à des chercheurs et enseignants des universités françaises et européennes de présenter les caractéristiques sociales et éducatives du public apprenant, leur évolution au fil du temps et selon les contextes géographiques, ainsi que leurs motivations et l'évolution de leurs objectifs et besoins.
Première conclusion tirée dans le contexte universitaire français : l'aspect pédagogique demeure souvent secondaire par rapport au contenu de la discipline, en particulier dans le domaine de l’arabe langue étrangère. Face à ces constats, les recherches actions apparaissent comme l’une des voies les plus prometteuses. Peu d’études en France sur l’enseignement de l’arabe langue seconde reposent sur la mesure concrète des résultats après la mise en œuvre de contenus prenant en compte l’ensemble des variables pertinentes.
Ensuite, la question : « quelle langue enseigner ? » demeure vive et complexe : s’agit-il de l’arabe standard moderne, de la langue des médias, de la langue de communication ? Peut-on enseigner l’arabe comme langue de communication sans intégrer les dialectes ? Les solutions proposées restent souvent locales et individuelles : inclusion timide de vocabulaire dialectal, choix de mots communs aux variétés dialectales et à la langue standard, etc. Il manque aujourd’hui un cadre de référencement regroupant ces initiatives éparses ; un effort collectif mondial reste à construire.
Plusieurs manuels destinés aux jeunes apprenants ont été analysés, soulignant l’importance d’adapter les approches communicatives et de bien concevoir les modalités d’évaluation et les dimensions culturelles. Les échanges avec des pédagogues et auteurs de livres pour enfants ont mis en lumière le rôle crucial des illustrations et des supports jeunesse dans l’apprentissage, que l’arabe soit langue maternelle, étrangère ou héritée.
À l’ère du numérique, les technologies éducatives ne peuvent être absentes de ces débats. Des enseignants et ingénieurs pédagogiques ont partagé leurs expériences en matière de conception de contenus d’autoapprentissage et d’utilisation de l’intelligence artificielle dans la planification de cours.
Cette édition de l’École d’automne contribuera à faire émerger des projets collaboratifs entre les divers acteurs de l’enseignement de l’arabe aux non-arabophones, en Europe et au-delà.
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EDIMA 2025
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