
Hommage à Basile Behna | Programme
Passionnée par la musique depuis toujours, Dounia Behna intègre le Département Supérieur pour jeunes chanteurs - le jeune chœur de Paris dirigé par Laurence Equilbey et chante notamment sous la direction de Philippe Herreweghe, Susanna Mälki et Ivan Fischer.
En 2007, elle obtient sa licence de musique et musicologie à la Sorbonne, puis en 2013, un prix de Perfectionnement au sein du département supérieur pour jeunes chanteurs - le jeune chœur de Paris.
En 2015, elle remporte le prix Jeune Espoir au Concours International de chant lyrique de Vivonne.
Récemment diplômée de la Mannes School of Music de New-York, la jeune soprano s’est aussi perfectionnée à Londres où elle obtient un Master of Performance de la prestigieuse Guildhall School of Music and Drama.
Dounia a eu l’opportunité de travailler avec de musiciens reconnus, tels que Léontina Vaduva, Udo Reinemann, Susan Manoff, Graham Johnson, Benjamin Luxon, David Gowland, Edith Wiens, Ruth Falcon, Judith Forst, François Le Roux, Pierre Vallet et Joan Dornemann.
Accompagnée par Agnès Bonjean au piano et Nicolas Vallette à la flûte

Dounia Behna
Documentaire, 2022, 14’ & 8’
En 2022, Gaëtan Trovato retourne à Wekalet Behna et découvre le travail de sauvegarde effectué par les bénévoles qui trient, classent et numérisent les documents.
La première partie montre les efforts de ces bénévoles pour préserver ce patrimoine unique dans le but de l’offrir au plus grand nombre.
La deuxième partie est consacrée à un entretien réalisé avec Basile Behna.

Né en 1987, Gaëtan Trovato est plasticien et vidéaste diplômé de l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence et de l’Atelier documentaire de la Fémis. Son travail prend la forme de vidéos expérimentales, d’installations et de créations vidéo pour le spectacle vivant.
Il explore la mémoire, le souvenir et notre rapport au temps. Ses œuvres, exposées dans de nombreux festivals et centres d’art, se créent à partir d’éléments préexistants ou d’archives qu’il décontextualise et confronte aux images du présent. Gaëtan Trovato joue avec les codes de l’image et du théâtre, explorant la frontière entre fiction et réalité. Il examine comment les images influencent notre perception des individus et de l’Histoire.

Gaëtan Trovato
Mafish Fayda
Egypte, animation, 1936, 9’
Mish Mish Eff et son pote Bayoumi ont décidé de s’amuser aux dépens de la belle Soad. C’est sans compter avec Abou Ali, son fiancé qui, prévenu par un gamin, vient corriger comme il se doit les deux farceurs.
Bravo Osman
Egypte, animation, 1946, 2’
La maîtresse de maison doit s’absenter. Excédée, elle menace Osman le domestique. Si à son retour, toute la maison ne resplendit pas de propreté, il prendra la porte. Osman est désespéré. C’est alors que se produit un miracle, une boîte ailée et animée de poudre à récurer VIM lui tombe du ciel. À son retour, Madame n’en croit pas ses yeux.
Le Secret du bonheur
Egypte, animation, 1947, 2’
C’est le jour de la lessive. Fatma et Soad la Soudanaise se rendent à cet effet sur les bords du Nil. Tout en s’éreintant à la tâche, Fatma se lamente, c’est vraiment le jour qu’elle déteste le plus. Soad, souriante, trouve au contraire que c’est une belle journée. De fait, elle ne semble pas peiner et son linge est d’une blancheur incroyable. Surgit du fleuve un crocodile menaçant. Paniquée, Fatma lance sur l’animal son savon...

Fuyant un pogrom survenu à Retchitza, en septembre 1905, Betzalel, le père des Frères Frenkel, se réfugie dans un premier temps en Palestine ottomane. En 1914, expulsé par les Turcs, il trouve refuge avec sa femme Eugénie et ses 6 enfants à Alexandrie.
L’aîné, Herschel, passionné par le cinéma américain, voue un véritable culte à Charlie Chaplin dans les films duquel il reconnaît un peu de la saga familiale.
David aussi est un mordu de cinéma qui ambitionne un jour de créer une société de production cinématographique pour adapter au septième art des classiques du théâtre yiddish. Il développe également des talents de peintre.
Doté d’un esprit particulièrement inventif, Shlomo-Salomon est fasciné par les réalisations techniques. L’électricité, la mécanique, les moteurs n’ont aucun secret pour lui.
Ils créent ainsi le premier dessin animé égyptien, Mafish Fayda. Son héros Mish Mish Effendi était inspiré de Mickey Mouse. Le flm est projeté la première fois au Caire le 8 février 1936 au Cosmographe, grand cinéma du centre-ville. Le succès du film projeté jusqu’en 1939 fera l’unanimité de la presse.
Plus tard, ils quittent l’Égypte pour la France où ils réalisèrent de nouvelles aventures de leur héros (rebaptisé Mimiche).

Avant que j’oublie de Gaëtan Trovato
Documentaire, 2016, 6’
Ce film est une déambulation dans l'espace de la Wikalat Behna où des figures extraites des films produits par la société viennent se mouvoir telles des âmes errantes.

Tu me diras ce que tu as vu de Gaëtan Trovato
Documentaire, 2022, 5’
Les images publicitaires utilisées par Behna dans les programmes de présentation des films des cinémas égyptiens sont des plaques de métal gravées d’extraits de films, non imprimées depuis des décennies. Elles reprennent vie dans la fragilité de leurs nouveaux tirages dans la vidéo. Mêlés à un texte écrit en 2016, après la première rencontre de Gaëtan Trovato avec Basile Behna, les personnages se retrouvent séparés de leurs décors comme submergés par l’eau et les aléas du temps.
Egypte, fiction, 1959, extraits de 15’
Pour profiter d’un scoop et devenir célèbre, le chauffeur d’un météorologue pénètre sans autorisation dans la fusée qui doit emmener les premiers hommes sur la lune.
Pris sur le fait, en panique, il lance accidentellement la fusée dans l’espace, emmenant avec lui l’inventeur de la fusée et le météorologue.
Arrivés sur la lune, les trois hommes découvrent l’existence d’un îlot de vie intelligente ayant survécu à une guerre dévastatrice. Roushdi, le météorologue tombe amoureux de Stella.
Tout le monde veut rentrer sur Terre, mais comment ?...
Avec Ismaïl Yassine, Rushdi Abaza, Edmond Touima, Sophie Tharwat.

Concert créé par le pianiste et compositeur Emmanuel Denis, accompagné à la batterie par David Guil, filmé par Camille Berthelin.

Emmanuel Denis et Daniel Guil
Egypte, fiction, 1932, 87’
Un pacha égyptien et une danseuse européenne vivent une histoire d’amour. L’homme emmène la jeune femme dans sa petite ville du sud de l’Égypte…

Quelques documents d’archives pris au hasard en l’an 2000 dans les bureaux des Sélections Behna Films à Alexandrie, permettent de retrouver aujourd’hui la copie du film à la Cinémathèque française où une nouvelle aventure l’attendait.
La sauvegarde effectuée en 2001 à partir du négatif original nitrate était incomplète, plusieurs extraits sonores ayant disparu, dont la chanson donnant son titre au film. Celle-ci a été retrouvée en 2008 sur un disque Shellac 78 tours par La Fondation pour l’Archivage et la Recherche de la Musique Arabe (AMAR) et après synchronisation, Nadra, grande figure de la chanson égyptienne, retrouva sa voix.
Restauration numérique son et image réalisée par La Cinémathèque française en 2012
Mario Volpe est un réalisateur italien. En 1930, il rencontre à Paris les frères Behna, des producteurs égyptiens qui lui proposent de réaliser le premier film sonore égyptien. Ce qui fut fait en 1932 avec La Chanson du cœur (Ounshoudat Al-Fouad) avec l’actrice Nadra.
À la suite de cette première production sonore, plus de 225 films seront réalisés jusque dans les années 1960.
Mario Volpe reste en Égypte, où il réalise plusieurs films, avant de retourner en Italie en 1937. Après la seconde guerre mondiale, il réalisera à nouveau des films.

Mario Volpe
La co-fondatrice de Wekalet Behna
Ecrivaine et militante culturelle, Omayma Abdel Shafy vit et travaille à Alexandrie. Son projet littéraire porte sur la découverte de soi, la féminité, la maternité et leur relation à l’environnement géographique.
En 1996, elle rejoint la communauté artistique alexandrine et y travaille dans la gestion culturelle depuis 2004.
En 2018, elle fonde, avec Basile Behna, Wekalet Behna . Elle en est la directrice générale.

Omayma Abdel Shafy