
Les Occidentaux se pensent comme les propriétaires d’un modèle démocratique universel. Une assurance qui faiblit pourtant dès qu’ils tentent d’exporter ce modèle. Et qui les empêche de considérer aussi bien les épreuves de leur propre histoire que les questions soulevées par les expériences démocratiques non-occidentales.
Pierre Rosanvallon, historien et sociologue français, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), occupe depuis 2001 la chaire d’histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France. Ses travaux portent principalement sur l’histoire de la démocratie et du modèle politique français et sur le rôle de l’État et la question de la justice sociale dans les sociétés contemporaines.
Il a été l’un des principaux théoriciens de l’autogestion associée à la CFDT. Dans L’Âge de l’autogestion, il défend un héritage philosophique savant issu à la fois de Marx et de Tocqueville et annonce une « réhabilitation du politique » par la voie de l’autogestion. Parmi ses nombreux ouvrages publiés aux éditions du Seuil : La Légitimité démocratique. Impartialité, réflexivité, proximité (2008), La Société des égaux (2011). Le Parlement des invisibles (2014) et Le Bon Gouvernement (2015).
Débat animé par Jean-Marie Durand, rédacteur en chef adjoint, chef de la rubrique idées aux Inrockuptibles.
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