Terminé
02 décembre 2010

Penser le post-colonial

Depuis le travail inaugural d’Edward Saïd sur l’orientalisme, les études postcoloniales se sont enrichies de nouvelles contributions plus radicales encore, tant au niveau méthodologique que théorique. En France, le débat couvre un champ multidisciplinaire dont les thèmes vont des questions de la violence au mémoriel en passant par la fracture identitaire. C’est à un dépassement, voire à une déconstruction d’une histoire ethnocentrique, hostile à toute autocritique, que nous invite la pensée postcoloniale et dont cette séance se fera l’écho.

Avec :
Ahmed Boubeker, sociologue, qui a notamment centré ses recherches sur les générations héritières de l’immigration maghrébine. Il est l’auteur de différents articles sur ce sujet ainsi que de plusieurs ouvrages collectifs dont, avec Nicolas Bancel, Florence Bernault et Pascal Blanchard, Ruptures postcoloniales : Les nouveaux visages de la société française (la Découverte, 2010) ;
Françoise Vergès, docteur ès lettres, vice-présidente du Comité pour la mémoire de l'esclavage ; elle est notamment l’auteur d’Abolir l’esclavage : une utopie coloniale (Albin Michel, 2001), de La République coloniale (Hachette, 2006) et de La Mémoire enchaînée : questions sur l’esclavage(Albin Michel, 2008) ;
Marc Ferro est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS, groupe de recherches Cinéma et Histoire) ; Parmi ses ouvrages sur le monde arabe : Histoire des colonisations : des conquêtes aux indépendances (XIIIe‑XXe siècles) (Le Seuil, coll. « L’Univers historique », 1994), Le Livre noir du colonialisme : XVIe‑XXIe siècles, de l'extermination à la repentance (Robert Laffont, 2003) . Yves Lacoste, géographe, considéré comme le père de l’école française de géopolitique. Il fonde la revue Hérodote, dont il est toujours le directeur. Il est l’auteur de nombreux travaux dont le dernier la question post coloniale : une analyse géopolitique, vient de paraître chez Fayard.