13 janvier 2026

Hommage à Biyouna | Délice Paloma

de Nadir Moknèche

L’Institut du monde arabe vous invite à célébrer Biyouna. Chanteuse, danseuse et actrice, elle connaît le succès en Algérie dès les années 70 grâce à sa gouaille. Elle marque ensuite le cinéma français dans La Source des Femmes, Délice Paloma, Le Flic de Belleville, Le Harem de Madame Osmane

Biyouna, de son vrai nom Baya Bouzar est une chanteuse, danseuse et actrice algérienne née le 13 septembre 1952 dans le quartier algérois de Belcourt, en Algérie.
Très jeune, elle s’intègre dans plusieurs troupes de chants et de danse, avant d’en diriger une elle-même avec une amie. À 17 ans, elle danse et chante déjà dans des cabarets d’Alger et notamment à 19 ans au Copacabana. En 1973, elle est remarquée par le réalisateur Mustapha Badie. Cette rencontre sera l’occasion pour Biyouna d’obtenir un premier rôle dans un téléfilm intitulé La grande maison et de devenir célèbre. Elle tournera ensuite 2 films pour le cinéma algérien, tout en se produisant dans des one-woman-show. En 1999, elle quitte l’Algérie pour la France, où elle apparaît dans le film Le Harem de Madame Osmane de Nadir Mokneche. On la verra ensuite dans Viva Laldjerie en 2003. Mais entretemps, en 2001, Biyouna sort un album Raid Zone, réalisé avec John Bagnolette et participe au spectacle de Fellag Opéra d’Casbah, mis en scène par Jérôme Savary. En 2005, elle sort un nouvel album, Une blonde dans la casbah, qui fait la part belle au répertoire franco-algérien. En 2007, elle retrouve Nadir Mokneche pour Délice Paloma et se lance dans le théâtre en 2007 en jouant dans la pièce Electre de Sophocle, aux côtés de Jane Birkin. En 2009, elle a le rôle principal dans La Célestine au Vingtième Théâtre. En 2011, elle revient au cinéma dans le film La Source des femmes de Radu Mihaileanu. Puis, en 2012, 1er spectacle en solo au théâtre Marigny, mis en scène par Ramzy.
Biyouna disparaît à l’âge de 73 ans, le 25 novembre 2026.

 

Délice Paloma de Nadir Moknèche 

France, fiction, 2007, 134’

Scénario : Nadir Moknèche
Image : Jean-Claude Larrieu
Son : François Waledisch
Montage : Ludo Troch
Décors : Johann George, Sabine Delouvrier
Costumes : Paule Mangenot
Musique : Pierre Bastaroli
Interprètes : Biyouna, Nadia Kaci, Aylin Prandi, Daniel Lundh

Producteur : Bertrand Gore, Nathalie Mesuret

 

Synopsis

Madame Aldjéria et son équipe arrangent les problèmes des autres contre de l’argent. Elle n’hésite pas à se salir les mains pour survivre dans un pays où tous les coups sont permis. Paloma, la nouvelle recrue, fait de l’effet sur tout le monde, à commencer par Riyad, le fils d’Aldjéria. Celle-ci est sur une affaire qui lui tient à cœur : le rachat des Thermes de Caracalla, mais ce sera l’affaire de trop. Elle y perdra son fils et sa liberté.

 

Biographie

Né en 1965 à Paris de parents algériens, Nadir Moknèche vit à Alger pendant son enfance et revient à Paris à l’âge de 16 ans. Après deux ans de droit, il change d’orientation. Il s’installe à New York en 1993 et s’inscrit en cours de réalisation à The New School for Social Research, où il tourne deux courts métrages. De retour à Paris, il dirige son premier long métrage, Le Harem de Madame Osmane (1999). Il réalise ensuite Viva Laldjérie, tourné à Alger en 2003. Son troisième long métrage, Délice Paloma (2007), n’obtient pas de visa d’exploitation en Algérie, mais rencontre un joli succès en France et dans les festivals.
Pensionnaire de la Villa Médicis en qualité de cinéaste pour la saison 2010-2011, il y peaufine le scénario de son quatrième film, Goodbye Morocco, tourné à Tanger. En 2016, il tourne pour la première fois un film intégralement en France, Lola Pater. En 2023, il réalise L’Air de la mer rend libre.

Nadir Moknèche