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[#LImaALaMaison] Menfi, ciné-concert électro

[#LImaALaMaison] Menfi, ciné-concert électro

En partenariat avec le Musée national de l’histoire et de l’immigration.

Une proposition originale d’Awatef Bouchet, chargée de programmation et Lucile Humbert Wozniak, coordinatrice pôle audiovisuel, dans le cadre de la résidence Frontières en partenariat avec le G.R.E.C (Groupe de recherches et d’essais cinématographiques).

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Proposée par un collectif d'artistes polymorphes réunis autour de la question du corps politique, Menfi est un ci- né-concert né au Musée national de l’histoire de l’immigration, melant images de films des années 60-70-80 et archives inédites.
Menfi se veut une performance vivante engagée dans un combat d'images, une plongée dans l'imagerie des luttes du mouvement Rock against police de Nabil Djedouani, aux sons des platines électro orientales de Dj Kasbah.

Les concerts Rock against police sont l’une des expressions importantes de l’exposition Paris-Londres. Music Mi- grations (1962-1989), qui explore les liens denses et complexes entre migrations, musiques, luttes anti-racistes et mo- bilisations politiques : la tentative par des « jeunes immigrés et prolétaires » de se réapproprier leur « territoire social » quotidien et de se doter d’une « histoire politique propre ». Entre 1980 et 1983, l’expression Rock against police donne son nom à une série de concerts organisés au beau milieu des cités. Dans une conjoncture particulièrement tendue, face aux meurtres, au racisme et à l’occupation policière, l’enjeu est de se réapproprier « le territoire social » de la cité.
Performance audiovisuelle, Menfi tente un dialogue entre musique et cinéma, entre passé et présent.
«Yal Menfi» est le titre d’une reprise en arabe dialectal d’un vieux chant d’exil kabyle composé au lendemain de l’insur- rection de 1871 et du verdict sans appel : la déportation en Nouvelle-Calédonie de la plupart des meneurs. «Yal Menfi» (l’exilé ou le bannis) évoque les souffrances endurées par les immigrés de toutes les époques. Cette chanson devenue un standard, chantée par Akli Yahiaten et reprise par Rachid Taha, raconte l’exil de nos parents et celui de tant d’autres. Il résonne pour nous comme le chant profond des déracinés.
une proposition originale d’Awatef Bouchet, chargée de programmation et Lucile Humbert Wozniak coordinatrice pôle audiovisuel dans le cadre de la résidence Frontières en partenariat avec le G.R.E.C (Groupe de recherches et d’essais cinématographiques) parrainée par Slimane Dazi.

Nabil Djedouani

est né à Saint-Etienne en 1984. Après des études de cinéma à l'université Louis Lumière de Lyon il co-réalise un film documentaire avec Hassen Ferhani intitulé Afric Hôtel (2010).Il travaille ensuite avec le cinéaste Rabah Ameur-Zaïmeche en tant qu'assistant réalisateur et comé- dien sur les films Histoire de Judas (2015) et Terminal Sud (2019).
En 2012, il crée le site des Archives Numériques du Cinéma Algérien, puis entame un travail de recherche et de diffusion autour des musiques d'expression algérienne via la plate- forme Raï and Folk.

KasbaH

De son vrai nom Nadir Moussaoui, est un DJ, produc- teur français d’origine algérienne, qui a pour particula- rité de voyager et de capturer des sons (nature, villes, témoignages musiciens) afin de produire un live electro. Évoluant entre la house, la techno médicinale et les méditations dub, son but n'est pas de produire une musique orientaliste mais plutôt une musique tournée vers l'orient.

Article publié le01/05/2020

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