Special event

Table ronde | Qu'a-t-on gagné, qu'a-t-on perdu? Un état des lieux post-révolutions

Dans le cadre de la clôture de l’Université populaire de l’iReMMO 2021
  • 24 June 2021
Table ronde | Qu'a-t-on gagné, qu'a-t-on perdu? Un état des lieux post-révolutions

Premier volet d'un après-midi spécialement organisé pour clore le le cycle 2021 d'Université populaire de l’iReMMO : « Révolutions et contre-révolutions en Méditerranée et au Moyen-Orient (2011-2021) ». Il sera suivi, à 17h30, de la projection de 3 courts métrages égyptien, et à 19h, d'un Rendez-vous de l'actualité spécial animé par Pierre Haski sur les révolutions arabes et la violence d'Etat.

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Scène de la révolution tunisienne, 21 janvier 2011. © Wassim Ben Rhouma Wassim Ben Rhouma
15h | Introduction

Par Giovanna Tanzarella, membre du bureau de l’iReMMO, vice-présidente du Réseau Euromed France.

15h15 -17h | Table ronde : Qu’a-t-on gagné, qu’a-t-on perdu ? Un état des lieux post-révolutions

Avec Abir Kréfa, Maîtresse de conférence à l’Université de Lyon 2, membre du Centre Max Weber ;  Farouk Mardam-Bey, Directeur de la collection « Sindbad » aux éditions Actes Sud et Alain Gresh, journaliste, fondateur et directeur du journal Orient XXI, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique.
Table ronde animée par Rachida El Azzouzi, journaliste à Mediapart.

La saison révolutionnaire commencée en 2011, qui a bouleversé la scène politique au Maghreb comme au Machrek, ne s’est pas complètement refermée. Le paysage géopolitique est très diversifié, chaque pays ayant connu une histoire différente. Il est donc ardu de tirer un bilan global des changements intervenus depuis 2011. Une décennie ne suffit probablement pas pour établir un inventaire des conquêtes et des transformations durables. Des progrès incontestables et des retours en arrière coexistent et nous obligent à une analyse au plus près du terrain, sans compter que beaucoup de changements sont encore à l’œuvre aujourd’hui dans les sociétés de cette vaste zone géographique.

Sur le plan politique, la chute des dictateurs comme en Tunisie, en Libye, en Egypte, au Yémen ou au Soudan n’a pas toujours signifié la chute des régimes autoritaires. Mais des avancées institutionnelles majeures se sont produites, parfois de manière probablement irréversible. Dans certains pays, l’économie est toujours entre les mains du pouvoir politique et de ses clientèles, et les inégalités sociales persistent et même s’aggravent. Or c’est bien la mainmise sur les principaux secteurs économiques qui a souvent déclenché les soulèvements populaires.

C’est sans doute dans la société que l’on constate les acquis les plus durables : d’abord, les femmes qui, ayant joué un rôle important de protagonistes dans les mouvements, ont réussi à faire avancer la parité qui est désormais inscrite dans la nouvelle constitution en Tunisie. De manière inédite, la question des droits des personnes LGBT est posée ouvertement et fait son chemin.

Il reste néanmoins que, dans de nombreux pays, la situation post-révolutionnaire est très difficile et les populations sont en souffrance. Mais ce qui apparaît comme l’acquis le plus profond, le plus fondamental, est que le fatalisme du «maktoub» est tombé. L’immense jeunesse de ces pays a désormais intériorisé la possibilité du changement : l’avenir est entre ses mains.

Un événement de iReMMO - l’IMA, en partenariat avec Orient XXI et Médiapart et en collaboration avec Confluences Méditerranée

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