Les Journées pédagogiques de l’Histoire de l’IMA offrent des ateliers dédiés aux besoins du public enseignant, en écho aux programmes scolaires de l’enseignement primaire et secondaire et au thème de notre manifestation pour cette année 2020 : « Révoltes et révolutions ».
L’atelier articulera deux volets. Un premier portera sur la question de savoir si l’on peut considérer les débuts de l’histoire de l’Islam comme le produit d’une révolution religieuse. Un second s’interrogera sur la révolution fatimide shiite du Xe siècle afin d’analyser si cette révolution est une révolution religieuse. Ces deux contextes d’étude nous amèneront à nous interroger sur la relation entre religion et politique au cours des premiers siècles de l’Islam, et en particulier sur la figure du calife-imam, et sur la pertinence et l’usage de ces catégories elles-mêmes dans ce contexte.
Intervenants :
Annliese NEF, Maîtresse de conférences à Paris 1 Panthéon Sorbonne
David BRAMOULLÉ, Maître de conférences à l’Université Toulouse II Jean-Jaurès
Comment ont été fabriquées et diffusées les images des révoltes arabes fin 2010-début 2011 ? Quelles images ont montré les JT français ? Quelles vidéos les filmeurs – et activistes – ont-ils tournées sur place et partagées ? Et comment les prendre en compte dans notre perception de ces événements ? Quelles relations – dépendance, coopération ... – se sont établies entre filmeurs amateurs et professionnels de l’information ?
Un travail d'analyse d'images de la Tunisie à l’Égypte, la Syrie, la Libye et le Yémen, conçu en partenariat avec l’INA et le site LUMNI et accompagné d’un éclairage historique.
Intervenantes :
Sophie BACHMANN, chargée de développements éducatifs et culturels à l'INA
Ulrike Lune RIBONI, maîtresse de conférences en Sciences de l'information et de la communication à l'Université Paris 8
Manon-Nour TANNOUS, historienne maîtresse de conférences à l’université de Reims Champagne Ardenne, chercheure associée au Centre Thucydide et au Collège de France
Les vingt dernières années ont vu en Tunisie l’émergence de femmes réalisatrices, porteuses d’expressions singulières de la révolte, précédant ou prolongeant les événements politiques qui ont bouleversé ce pays. En quoi le cadre de la fiction a-t-il pu constituer une fenêtre de contestation des archaïsmes sociétaux et de revendications proprement féministes ? Quelles figures de la révolte ont pu être représentées et incarnées par des femmes ? Ce cinéma a-t-il conquis une place dans le débat démocratique tunisien et pour quelle influence ?
Ce sont ces différentes questions qui seront abordées à travers un atelier de lecture critique de quelques films emblématiques de Raja Amari, de Kaouther Bena Hania, et de Leyla Bouzid.
Intervenante :
Emna MRABET, docteure en cinéma, affiliée au laboratoire Sciences et Technologie du Cinéma et de l’Audiovisuel (ESTCA) de l’université de Paris 8, réalisatrice de documentaires, auteure de Le Cinéma d’Abdellatif Kechiche : prémisses et devenir (Riveneuve, 2016), spécialiste des cinématographies du Maghreb et du Moyen Orient et membre du groupe de recherche Cluster 93 sur le cinéma « guérilla ».
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