Spectacles

Concert | Emel Mathlouthi

Dans le cadre des Arabofolies, festival musical, des arts et des idées
  • 9 juin 2021
Concert | Emel Mathlouthi

Elle est l'auteure-interprète de « Kelmti Horra » (Ma parole est libre), qui a fait d'elle, en 2011, une égérie du Printemps tunisien. Mais Emel Mathlouthi est loin de se résumer à une seule chanson. En témoignent un premier album sorti en France, puis deux aux Etats-Unis : tous dévoilent son univers sensible, subtil dosage d’engagements humanistes, de rythmes traditionnels et de textures contemporaines. Elle présente ici The Tunis Diaries, un nouvel album intimiste né de son confinement, pendant de la pandémie de Covid-19, dans la maison de son enfance.

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Emel Mathlouthi © Ebru Yildiz Ebru Yildiz

Au printemps 2011, en interprétant face caméra, depuis l’avenue Habib-Bourguiba à Tunis, sa chanson Kelmti Horra (Ma parole est libre), Emel Mathlouthi est devenue une égérie du soulèvement tunisien et sa composition, un hymne. 

De sa voix claire et sensible, elle l’a chanté encore à Oslo lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la Paix 2015 au « Quartet du dialogue national tunisien », et de nouveau à l’été 2020, réunissant sur la toile 53 musicienn(e)s et chanteur(se)s de 22 pays pour délivrer son message de paix, d’unité et d‘empathie au cœur de la crise sanitaire. 

Mais Emel est loin de se résumer à une seule chanson. En 2012, son premier album, produit en France, porte le nom de ce morceau fétiche mais en délivre aussi 12 autres. Tous dévoilent un univers sensible qui trouve son équilibre dans un dosage contemporain d’engagements humanistes, de chant oriental, de folk, de rock et d’électro, une formule qu’elle affinera par la suite. 

En 2016, elle s’est installée à New-York et sort Ensen(Humain). L’environnement a changé mais l’orientation artistique reste fidèle à ses choix initiaux, avec des rythmes traditionnels se mêlant aux textures électroniques et des textes qui disent les injustices de la société qui l’entoure. L’aventure se poursuit en 2019 avec Everywhere We Looked Was Burningoù prédominent les arrangements électroniques et les chansons en anglais.

Au printemps 2020, Emel Mathlouthi est à Tunis pour fêter les 85 ans de son père lorsque la pandémie du Covid 19 s’empare de la Planète. Confinée dans la maison de son enfance, les souvenirs lui reviennent et son inspiration mesure la distance teintée de nostalgie du temps qui passe. Armée de sa seule guitare et de son ordinateur, elle compose des morceaux émouvants et dépouillés, revisite d’anciennes compositions de son cru ou celles de David Bowie, Leonard Cohen, Nirvana, Placebo ou Rammstein qui ont hanté son adolescence. Le fruit de ses recherches est partagé lors de concerts virtuels et compose la matière de The Tunis Diaries,l’album qu’elle vient présenter sur la scène de l’Institut du monde arabe.

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