Rencontres & débats

Table ronde | L'Algérie avant les Français

Dans le cadre du lancement du Hors-Série de l’OBS “L’Algérie coloniale, 1830-­1962”
  • 4 mars 2022
Table ronde | L'Algérie avant les Français

Qu’était l’Algérie avant la colonisation française ? Certes pas une « nation », au sens moderne du terme, mais pas non plus une terra nullius. Arabes, Berbères, juifs, janissaires, esclaves chrétiens et Corsaires y cohabitent sous le régime de la Régence, mis en place par l’Empire ottoman, qui connaît au XVIIIe siècle un véritable âge d’or commercial et maritime. Avec Jacques Ferrandez, Isabelle Grangaud, M’hamed Oualdi et François Reynaert, débat modéré par Nathalie Funès.

 

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Stoopendael, La Ville d'Alger,  Rijksmuseum © Bastiaen Stopendael - Wikipédia Bastiaen Stopendael / Wikipédia

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Dans le cadre du lancement du hors-série de L'Obs « L'Algérie coloniale,1830-1962 »

                                                                                      

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Qu’était l’Algérie avant la colonisation française ? Comment y vivaient les populations locales ? Était-ce une zone de marécages et de déserts uniquement peuplée de bergers, comme certains ont voulu le faire croire ?
Lorsque, le 14 juin 1830, les troupes de Charles X débarquent en Algérie, le territoire où elles mettent le pied n’est certes pas une « nation algérienne», au sens moderne du terme, c’est-à-dire l’union d’un peuple se reconnaissant dans une même identité. Mais ce n’est pas non plus une terra nullius, une terre sans maître et sans organisation politique. Selon certaines estimations, trois millions d’Arabes, de Berbères, de juifs, de janissaires, d’esclaves chrétiens et de Corsaires cohabitent sous le régime de la régence mis en place par l’Empire ottoman, qui leur laisse une large autonomie.
Installée principalement à Alger, Oran, Constantine, Médéa, et Mascara, cette « Régence d’Alger » a connu au XVIIIe siècle un véritable âge d’or commercial et maritime. 

Avec :

  • Jacques Ferrandez, né en 1955 à Alger, illustrateur et auteur de bandes dessinées, a consacré une grande partie de son œuvre à l’Algérie. On lui doit notamment la saga historique en dix volumes Carnets d’Orient, parue chez Casterman, et des adaptations d’œuvres d’Albert Camus : L’Hôte, L'Étranger et Le Premier homme, publiées chez Gallimard.  
  • Isabelle Grangaud, historienne et directrice de recherche au CNRS, est reconnue pour ses travaux sur l’Algérie ottomane qui mettent en œuvre une anthropologie historique du politique attentive aux pratiques sociales et aux conditions de production des sources produites sur ce terrain.
  • M’hamed Oualdi, professeur des universités à Sciences Po-Paris, est spécialiste de l’histoire du Maghreb moderne et contemporain. Dans ses ouvrages Esclaves et maîtres (Publications de la Sorbonne, 2011) et A Slave Between Empires (Columbia University Press, 2020), il s’est penché sur les derniers mamelouks, des serviteurs et esclaves d’origine européenne, convertis à l’islam, au service des gouverneurs de la province ottomane de Tunis. Il dirige depuis 2019 un projet européen sur les fins d'esclavage au Maghreb à partir de documents rédigés par des esclaves d'origines européennes et africaines.   
  • François Reynaert, journaliste à L’Obs et écrivain, est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, la plupart historiques, dont La Grande Histoire du monde arabe, d’Alexandre le Grand à l’islamisme radical (Livre de Poche, 2015) et La Grande Histoire du monde (Fayard, 2016).  
  • Débat modéré par Nathalie Funès, corédactrice en chef du hors-série de L'Obs, L’Algérie coloniale. 1830-1962.

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L'Obs Hors-série N° 110 : L'Algérie coloniale - 1830-1962

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