Rencontres & débats

Colonisation et guerre d’Algérie : quelle transmission des mémoires ?

  • 24 février 2022
Colonisation et guerre d’Algérie : quelle transmission des mémoires ?

Alors que l’Algérie s’apprête à fêter les 60 ans de son indépendance, la mémoire autour de la colonisation et de la guerre de ce pays revêt une importance cruciale. Comment aborde-t-on aujourd’hui ces sujets à l’école ? Comment accompagner les enseignants dans l’approche de ces questions ?

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Bureau arabe de Bône (Algérie), 1856-1857, photographie de Félix Jacques Antoine Moulin (1802-1879). BnF Gallica / Wikipédia

A l’approche du soixantième anniversaire des accords d’Evian, la question de la transmission de la mémoire autour de la colonisation et de la guerre d’Algérie revêt une importance cruciale. Sujets longtemps tus dans la sphère familiale, leur enseignement à l’école en est rendu d’autant plus nécessaire. A l’heure où les archives s’ouvrent, où la parole se libère, où l’histoire se révèle y compris dans ses zones grises, comment aborde-t-on aujourd’hui ces sujets à l’école de la République ? Quelle place ont-ils dans les programmes scolaires ? Quel accompagnement prévoir pour les enseignants dans l’approche de ces questions qui touchent à l’héritage familial de bien des élèves, et des enseignants eux-mêmes ?  

Intervenants :

  • Benoit Falaize est historien, spécialiste de l’école et plus précisément, de l’enseignement de l’histoire à l’école. Il a développé des sujets de recherche sur l’enseignement des sujets réputés « sensibles » comme la Shoah, la guerre d'Algérie et la colonisation, l’esclavage, l’histoire de l’immigration et les faits religieux. Ancien enseignant à l'Université de Cergy-Pontoise, il a enseigné à Sciences Po Paris où il anime un séminaire sur l’enseignement scolaire de l’histoire depuis 2016, et a participé à la création de l’Institut d’études politiques de Saint-Germain-en-Laye, au sein de l’Université de Cergy-Pontoise. Il est aussi l’auteur d’une thèse sur l’enseignement de l’histoire de 1945 à nos jours et a été co-organisateur du colloque international Pour une histoire franco-algérienne tenu à Lyon en 2006. 
  • Mohand-Kamel Chabane est enseignant d'histoire-géographie au collège Gustave Flaubert (Académie de Paris), après de nombreuses années passées dans l’Académie de Créteil en zone d’éducation prioritaire. Il mène depuis longtemps de multiples actions pédagogiques et éducatives innovantes concernant notamment les questions d’histoire socialement vives comme l’esclavage, la colonisation, la Shoah, la Guerre d’Algérie ou encore la Commune de Paris afin de promouvoir une éducation à la citoyenneté renouvelée, la transmission de la mémoire entre les générations pour un meilleur vivre ensemble plus fraternel et républicain et la construction d’une véritable histoire commune dans laquelle chaque élève peut se reconnaitre.  
  • Yoann, Julia et Hakim, tous les trois membres du groupe Regards de la jeune génération sur les mémoires franco-algériennes. Il s’agit d’un groupe de quinze jeunes adultes, âgés entre 18 et 35 ans, d’horizons très variés. Leur point commun est qu’ils ont tous un lien familial avec cette histoire : ils sont petits-fils de militaires, de harkis, de pieds-noirs, de juifs ou de combattants du FLN. Ensemble, ils travaillent à des actions pratiques visant à apaiser les mémoires, à la suite du rapport remis par Benjamin Stora au Président de la République. 

Animé par :

  • Tramor Quemeneur, historien, auteur entre autres de Une guerre sans “non”? Insoumissions, refus d'obéissance et désertions de soldats français pendant la guerre d'Algérie (1954-1962) (thèse soutenue en 2007 sous la direction de Benjamin Stora).

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