« L’arabe est une langue universelle, au même titre que l’anglais, l’espagnol, le chinois ou le français. La maîtriser, c’est s’ouvrir ou monde. Elle offre des clés de connaissance, de culture et d’histoire. Elle permet de découvrir une civilisation millénaire, de lire les grands poètes, de comprendre les savants, d’appréhender les philosophes. Avec l’arabe comme avec toutes ces langues, on ferait de meilleurs francophones, conscients de leurs héritages et à la mesure de leur identité collective. C’est ce lien qu’il faut retrouver.

Loin des polémiques stériles, et sans ignorer les enjeux éducatifs, sociaux et politiques attachés à cette question, il est temps d’ouvrir une nouvelle page. De replacer l’arabe là où il n’aurait jamais dû disparaître : dans les salles de classe, dans les bibliothèques, dans les conversations. Et pas ailleurs. Il est plus que temps. » Jack Lang livre ici sa Défense et Illustration de la langue arabe, accompagnée de dessins inédits de Zeina Abirached, auteure du «Piano oriental».

À l’heure du soupçon, il y a deux attitudes possibles. Celle de la désillusion et du renoncement (…), celle d’un regain d’attention, dont témoignent le retour des cahiers de doléances et la réactivation d’un débat d’ampleur nationale. Notre liberté de penser (…) ne peut s’exercer en dehors de notre volonté de comprendre. Voilà pourquoi la collection “Tracts” fera entrer les femmes et les hommes de lettres dans le débat, en accueillant des essais en prise avec leur temps mais riches de la distance propre à leur singularité. »  Antoine Gallimard