Avec le concours de Farouk Mardam-Bey, directeur des éditions Sindbad, la bibliothèque de l'IMA programme depuis septembre 2023 un nouveau rendez-vous mensuel consacré à la (re)découverte de la poésie arabe.
Ce deuxième rendez-vous est dédié à l'un des thèmes majeurs de la poésie arabe : l'amour. Embarquement pour une heure enchanteresse de lectures en arabe, en français… et en musique !
Depuis qu’existe une poésie de langue arabe, c’est-à-dire depuis la fin du VIe siècle, l’amour est l’un de ses thèmes majeurs, répertorié sous le nom de ghazal par les critiques de l’âge classique. Tous les poètes, ou peu s’en faut, s’en sont emparés pour dire leur désir de l’être aimé. Sensuelle ou courtoise, sublime ou enjouée, cette poésie a traversé les siècles en gardant sa fraîcheur originelle. On la cite, la récite ou la chante avec plaisir, qu’elle nous vienne du désert d’Arabie, du Bagdad abbasside ou d’Al-Andalus, et un poète légendaire, Majnûn Laylâ, est devenu un symbole universel de l’amour fou.
Un seul regret dans cette foisonnante production : pas de femmes, ou presque, la domination masculine leur interdisant d’exprimer publiquement leurs émois. Elles seront fort heureusement très présentes dans la poésie contemporaine…
Ce Samedi de la poésie se réfère pour l’essentiel à l’anthologie Les Arabes et l’amour, établie, présentée et annotée par Hamdane Hadjadji et André Miquel et traduite par ce dernier à sa façon : en vers rythmés et rimés.
Les poèmes seront présentés et lus en arabe par Farouk Mardam-Bey, et lus en français par Darina al-Joundi. Lecture accompagnée au qanoun par Hend Zouari.
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Recouvrant dix siècles, du VIe au XVe siècle, la présente anthologie de la poésie amoureuse des Arabes se propose de communiquer, autant que possible, l'émoi que ressentent encore en la lisant les Arabes d'aujourd'hui. Hamdane Hadjadji et André Miquel se sont d'ailleurs laissé guider par leur propre plaisir, ne retenant pas forcément les vers les plus célèbres. Qu'il occupe l'espace entier du poème ou n'en constitue qu'un fragment, le chant d'amour s'offre ici sur tous les modes : la joie exaltante ou sereine, la souffrance de l'exilé ou de l'éconduit, la rencontre sans lendemain et qui, pour cette raison même, n'en finira pas de hanter la mémoire, l'amour absolu, parfait et impossible, et cet autre, qui nous attache aux mots... Comme dans la précédente anthologie d'André Miquel parue chez Sindbad en 1992, Du désert d'Arabie aux jardins d'Espagne, la traduction, rythmée et rimée, est assez proche dans sa facture et dans son esprit du texte arabe original. © Actes Sud
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