Les marais du sud de l’Irak ont été inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en juillet dernier. Les Irakiens se mobilisent pour sauvegarder ce fragile écosystème, à l’épreuve du changement climatique et des conflits régionaux. Invitation à la découverte d’une facette méconnue de l’Irak rural.
Zone de confluence des fleuves Tigre et Euphrate, les marais du sud de l’Irak s’étendaient autrefois sur près de 20000 km2, constituant la plus importante zone humide du Moyen-Orient. Considérés comme le berceau de l’humanité, les marais de Basse-Mésopotamie ont permis l’apparition de l’agriculture irriguée et, avec elle, des premières cités-Etats puis de l’écriture. Aujourd’hui menacés, ils demeurent, au niveau mondial, l’une des plus vastes réserves d’eau douce dans un environnement désertique.
Les Ma'dan (littéralement « les habitants de la plaine »), ou Arabes des marais, ont conservé un mode de vie traditionnel et leurs fermes faites de roseaux sont uniquement accessibles par bateaux. L’élevage de buffles d’eau, la pêche et la chasse façonnent l’économie locale et leur ont permis de vivre de cet écosystème unique depuis des millénaires.
Au détour de photos prises en 2015 et 2016, l’exposition « La Vie des marais » vous invite à découvrir un autre visage de l’Irak, rural, chaleureux et loin des zones médiatisées. Elle est un hommage aux efforts irakiens pour protéger leur patrimoine écologique et culturel, au-delà des conflits et des crises qui affectent le pays depuis des décennies.
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