En 2023, année de commémoration du 75e anniversaire de la Nakba, l’Institut du monde arabe a choisi de donner à voir l’élan et l’irréductible vitalité de la création palestinienne, qu’elle s’élabore dans les territoires ou dans l’exil.
Approches muséales plurielles, moment d'éternité du grand Mahmoud Darwich déclamant ses vers avec en écho les calligraphies de Koraïchi et Massoudy, dialogue photographique entre la Terre sainte « inventée » des orientalistes et celle des contemporains, exposition des précieuses archives palestiniennes de Jean Genet… : c’est à un subtil et intense parcours de correspondances visuelles et de sujets que vous invite l’IMA.
Depuis 2016, l’IMA abrite en ses murs la collection du futur Musée national d’art moderne et contemporain de la Palestine, une « collection solidaire » de quelque 400 œuvres constituée de dons d’artistes, réunie à l’initiative d’Elias Sanbar, écrivain et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco, et coordonnée par l’artiste Ernest Pignon Ernest.
Avec l’ambition de montrer le monde en Palestine et la Palestine au monde, cette exposition développe trois approches du musée, à partir de deux collections modernes et contemporaines – celle du Musée national de la Palestine et celle du musée de l’IMA –, et d’un projet virtuel, le Musée des nuages, porté par un collectif d’artistes avec des plasticiens et des habitants de Gaza.
Peintures, photographies, sculptures, arts graphiques dépassent le témoignage sur les vicissitudes de l’Histoire pour affirmer l’envie de vivre et d’espérer. Ce que les déclamations par Mahmoud Darwich de ses poèmes, filmées et enregistrées, viennent corroborer dans un espace qui lui est réservé et dans lequel ses vers ont été calligraphiés par Rachid Koraïchi et Hassan Massoudy.
Coll. part. D.R.
Cette exposition établit un face à face entre un fonds inédit de photographies colorisées du 19e siècle et une sélection d’œuvres de photographes palestiniens contemporains. Elle confronte la vision d’une Terre sainte, « inventée » par la photographie orientaliste, avec la terre réelle, recréée par les artistes qui y vivent ou en sont originaires.
Michael Quemener / IMEC
En partenariat avec l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC)
Cette exposition dévoile des documents inédits, que Jean Genet emmenait partout avec lui dans deux valises. Sans être des archives, ces documents se rapportent aux causes que Genet a soutenues. Nombre d’entre eux témoignent de son engagement auprès des Palestiniens à partir des années 1970.
En 1982, Genet fut le premier Occidental à se rendre dans le camp de Chatila, à Beyrouth, après le massacre des réfugiés palestiniens. Des artistes du monde arabe ont aussi fait leur ce massacre, dont Ahmed Nawash et Dia Azzawi, dont des gravures sont exposées, en contrepoint du contenu des deux valises.
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