
Algérie, 1998. Dans une atmosphère d’amalgame, de suspicion et d’instabilité socio-politique, de jeunes artistes algériens émettent des idées sur le vrai sens de la citoyenneté et sur une nouvelle vision d’une nation affaiblie par un intégrisme irrationnel et bouleversée, mais aussi et surtout bouleversante... De tout ce chaos jaillit une formation d’amis, tous musiciens et auteurs compositeurs, qui se révolte contre l’état des choses, tout en empruntant un chemin pavé de non-violence, d’espoir et de reconstruction de l’avenir d’une nation berceau de diverses cultures et autrefois carrefour de plusieurs civilisations.
Son nom : D’zaïr, en référence à une des premières femmes martyres de la guerre de libération, tombée au champ d’honneur un 26 novembre 1954. Il compte dans ses rangs Redouane Tilmati, Hichem Daou, Redouane Nehar, Hacène Khalfaoui et Hakim Laâdjel. Bien qu’enracinée et baignant dans la culture algérienne, la musique du groupe se veut, elle, universelle.
En dix ans d’existence, D’zaïr a participé à de nombreux événements culturels, sociaux, associatifs et humanitaires, touchant plus particulièrement la jeunesse et les maux dont elle souffre : chômage, drogue, délinquance, analphabétisme, émigration clandestine, victimes du terrorisme, sexisme... Inspiré par le rock des années 1970-1980, celui des Pink Floyd, ou de Yes, tout en puisant aux sources du patrimoine musical algérien, le groupe enregistre, en 2002, un premier album intitulé Sarah, dont le succès a été immédiat. Il sera suivi, deux ans plus tard, par un nouvel opus, Hizia, un standard emblématique dans la chanson algérienne, revu sur le mode actuel.
D’zaïr a effectué de nombreuses tournées nationales et internationales et a écrit des musiques figurant dans les B.O. de bien des films et téléfilms algériens très populaires. Il s’implique également dans la formation et l’encadrement des nouveaux groupes et jeunes talents. Son Best of, sorti en 2015, a reçu un accueil public et médiatique très chaleureux.
En partenariat avec l'AARC et le Ministère de la Culture algérien