Terminé
13 avril 2013

L’Oiseau de feu, poèmes mystiques d’Orient et d’Occident

Ici, il est question de pure spiritualité. Rien moins que Mansûr El-Hallaj (857-922), Jalâl ud-Dîn Rûmî (1207-1273), Mohammad Hafez (v. 1310/37- ?, mort à 69 ans), Kabir (environ 1440-1518) et l’émir Abd el-Kader (1808-1883), pour l’islam, saint Augustin (354-430), Maître Eckhart (1260-1328) et saint Jean de la Croix (1542-1591), pour la chrétienté, sont sollicités pour une création où les deux monothéismes sont abordés par leurs penseurs mystiques, ceux qui incitent à l’unité autour des valeurs humaines universelles, dépassant les dogmes de leurs religions respectives. Leurs textes et poèmes, mus par le cœur et l’intuition, deviennent aujourd’hui musique du rapprochement pour Taghi Akhbari (chant), Hassan Tabar (santour), Jonathan Dunford (viole de gambe), Bijane Chemirani (zarb, daf) et Gérard Kurdjian (percussions), créateurs franco-anglo-iraniens du spectacle L’Oiseau de feu. Artistes de confrontation à d’autres cultures que les leurs, les cinq musiciens réalisent un projet où le radif savant persan, le baroque, le maqâm classique arabe, le jazz et autres rythmes du monde célèbrent à travers la beauté des textes et de leur philosophie universaliste la mystique chrétienne et le soufisme, dont les fidèles sont considérés par les connaisseurs comme les chrétiens de l’islam pour leur quête d’union fiévreuse avec le divin. Une aspiration confondante de sensualité bien profane alors qu’elle reste purement spirituelle.