
Il s’agit là d’un prétexte pour se livrer à des chants festifs,issus du Maghreb ou d’Égypte, et teintés d’influences arabo-andalouses, judéo-espagnoles.Pour ce spectacle, Bernard Abitbol a réussi à convaincrela très talentueuse Tunisienne Khadija El Afrit, musicienne d’exception, musicologue, virtuose du kanoun, qui n’aspirait guère à une carrière de vocaliste, de chanter à nouveau. Les spectacles précédents, Terres Mêlées, de l’Andalousie à l’Égypte, et Nuit d’Égypte, avaient déjà révélé sa voix vibrante, chargée d’émotions, que le public avait beaucoup aimée et n’avait cessé de réclamer.
Côté chorégraphie, Anne Benveniste s’est inspirée de l’histoire de sa famille venue d’Andalousie et installée depuis des générations en Égypte pour nourrir ses créations.Sa passion pour la danse égyptienne traditionnelle (raqs charqi) et son attirance pour les influences espagnoles dans la musique orientale octroient à sa gestuelle un caractère particulier qui n’a fait que s’affirmer.
Formée à la danse depuis des années, elle est enseignante et chorégraphe. Une approche exigeante du corps et une recherche du mouvement l’amènent à élargir et à renouveler constamment son répertoire chorégraphique.
Les liens qu’elle a tissés, au fil des représentations, avec les musiciens qui l’entourent de leur virtuosité, ont permis une complicité étroite propice à une osmose remarquable de la musique et de la danse. Emplie de nostalgie, l’Invitation à la fête, idéalement orchestrée par Adel Shams El Din, une référence majeure de la percussion arabe, entend raviver les moments heureux et les souvenirs de joie liés à nos traditions les plus festives.