
Avec son complice le chanteur de R'n'B Ayzee, Qusaï vient faire découvrir le hip-hop saoudien. La barbe impeccablement taillée, le timbre grave, le rappeur est tout simplement le chef de file d’un mouvement musical qui réussit à brasser le tempo traditionnel d’Arabie, les musiques de danses bédouines et la scansion véhémente du hip-hop. Ses clips sont souvent bourrés d’une dérision salutaire. Né à Riyad en 1978, Qusaï a grandi à Jeddah, le port de la mer Rouge ouvert aux vents du large, la cité la plus cosmopolite du royaume. Le chant a pris Qusaï dès ses deux ans. L’artiste commence à se faire connaître à quinze ans en participant à de nombreux concours scolaires de chant. Le métier lui vient vite quand il se met à mixer à seize ans et anime professionnellement des soirées alternatives au Moyen-Orient, en Europe et aux Etats-Unis où il s’est installé en 1996 à dix-huit ans.C’est à Orlando, sa ville de résidence en Floride, que le rappeur se fait une place au sein du milieu musical local, collaborant avec une pléthore de groupes hip-hop du cru. Il attire sur lui les projecteurs des médias américains, curieux d’un rap arabe encore méconnu. Il sera même animateur de radio pendant plusieurs mois et deviendra aussi, avec son partenaire Eric Casey dit E-Cleazy, producteur de disques hip-hop et de rhythm’n’blues bien accueillis. Autoproclamé Don Legend Kamelion, Qusaï livre des textes qui égratignent la bureaucratie de son pays, évoquent certain malaise de la jeunesse saoudienne, mais toujours sur le ton de l’humour et de la satire qui sonne juste.
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