
Né à Agadir, Mayodi a grandi dans une autre ville : Fasi. Il s’installe à Paris en 1970. Après un bac en sciences économiques, il poursuit ses études à la Sorbonne jusqu’à l’obtention d’une licence d’Histoire (Islamologie et Egyptologie).
Ces brillantes formations, si elles ne décident pas de son avenir professionnel, vont au moins lui assurer une solide base de réflexion. Pour l’enfant d’Agadir, l’épanouissement ne viendra que de sa vocation première : la danse !
Après avoir fait ses classes de chorégraphie auprès d’éminents professeurs comme Ibrahim Akef, Mahmoud Reda et Bobby Farah en France, aux Etats Unis et en Egypte, il travaille un temps avec des stars de l’époque : Soraya (Egypte-Algérie) et Kamelia (Japon). Par le biais des comédies musicales égyptiennes, il redécouvre la danse orientale comme un art à part entière, et dés lors s’interroge : « Si l’art est universel, pourquoi la danse dite « orientale » serait-elle un art réservé aux seules femmes ? ».
Il a l’intime conviction que derrière chaque chorégraphe homme se cache un danseur « frustré » par les codes sociaux. Ce sentiment lui e inspiré par le parcours de grands chorégraphes arabes tels les Egyptiens Ibrahim Akef et Mahmoud Réda, qui ne se produisaient jamais sur scène, sauf dans le registre folklorique exclusivement masculin.
En 1990, Mayodi monte sa compagnie El Noujoum (Les Etoiles). Parallèlement, il s’initie au modern jazz, à la danse africaine et au flamenco. Mais c’est en voulant rendre hommage à un autre danseur, Nel Haroun, à qui le Paris des années 1920 avait ouvert ses plus grandes scènes, que Mayodi va réaliser son rêve. En 1998, il signera sa première création, en collaboration avec le metteur en scène Pierre Méchanik, une comédie musicale, Nel Haroun, cabaret oriental 1920, qui obtiendra un grand succès en France. Aujourd’hui, il est reconnu comme l’un des plus grands professeurs dans sa discipline.
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