Terminé
17 juin 2004

Le flamenco du virtuose

Avec Fahem

Issu d’une modeste famille kabyle immigrée très portée sur la chose musicale du sol natal, Kader Fahem a commencé à gratter une guitare à l’âge de 7 ans. Conscient du potentiel du petit prodige, Kemji, son grand frère musicien, décide de lui enseigner les bases fondamentales de l’instrument. Quelques relations gitanes du Sud de la France permettront également de lui ouvrir les yeux sur une partie du monde mystique du flamenco, notamment celui de la rumba catalane. Ainsi débute pour lui une longue période d'apprentissage des accords, des techniques, de la vélocité, qui le mèneront, dès ses 12 ans, à la création d'un groupe, les Flamenco Kids. Au fil des diverses expériences de la scène, l’enfant de Longwy acquiert son propre style, sa touche personnelle et il consacre alors toute son énergie adolescente à l’étude de l'âme et de la force du canto jondo ( chant profond).
Avec pour inspiration les grands noms du genre (Paco De Lucia, Vicente Amigo...), il se familiarise avec tous les canons du style andalou (bulería, allegría, tango...), allant jusqu'à créer ses propres sons. Après avoir acquis une certaine maturité, il juge nécessaire de voyager en Andalousie pour se frotter à d'autres aficionados (amateurs de flamenco), dont cette région regorge. A 25 ans, il compose ses premiers morceaux en travaillant sur un bon canevas flamenco-jazz qui n’est autre que le fruit d'un métissage culturel, influencé par sa vie, son enfance, ses périples et ses racines.
Aujourd’hui, il se produit avec son Quintet sur les plus grandes scènes de France et de l’étranger (Festival de Montreux, Tabarka…) pour faire découvrir son premier album intitulé Recuerdos. Son remarquable talent d'improvisateur évolue sur un jeu subtil et captivant qui allie rapidité, technique et virtuosité. Pour interpréter ses compositions, Fahem s'est entouré de quatre musiciens venant tous d'horizons musicaux différents. Leurs complicités dans la vie se retrouvent sur scène, et la forte personnalité de chacun donne à la formation sa singularité.