
C’est à partir de la zaouïa Siddiqia, nichée au cœur de la Kasbah de Tanger, rattachée à l’ordre Darqawi, et fondée au début du XXe siècle par le cheikh Sidi Mohamed Benseddik (auquel succédera son fils jusqu’à sa disparition en 1997), que s’est constitué l’Ensemble Ibn Arabi. Comme son nom l’indique, celui-ci se revendique de l’un des plus grands maîtres soufis, né en 1165 à Murcie (Espagne), mort à Damas en 1240, et qui fut un grand voyageur, passant sa vie à enseigner et à écrire (on lui doit plus de 400 ouvrages).
Ce pari musical, esthétique autant que philosophique, c’est à Ahmed El Kheligh, directeur musical de l’ensemble Ibn Arabi qu’on le doit. Après avoir étudié la musique arabo-andalouse au Conservatoire de Tanger, El Kheligh apprit à jouer du qanoûn, auprès du Tunisien Ibrahim Salah et de l’Irakien Salim Husseyin Al Amir. Disciple du dernier cheikh de la zaouïa Siddiqia, il eut aussi le privilège de poursuivre des études d’histoire des idées à Paris, puis de théologie à l’Université Qarawyine de Fès, où il se spécialisa dans le répertoire et la pensée du soufisme.
L’ensemble Ibn Arabi est servi par une voix exceptionnelle, celle d’Abdellah El Mansour El Kheligh, qui continue d’envoûter de nombreux publics, à travers le monde.
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