Terminé
05 juin 2003

Cérémonie d’al-mâlid

Le Fann al-mâlid est un genre musical musulman organisé en cérémonie rituelle qui unit, dans un même élan, poésie spirituelle et récitation improvisée évoquant la vie du Prophète. Ces chants choraux sont accompagnés de danses extatiques. Certaines familles organisent des mâlid pour les mariages. Aux Emirats Arabes Unis, les groupes du mâlid ont commencé à introduire dans la cérémonie une partie du dhikr (invocation du nom de Dieu) et des madâyah (glorification du Prophète). Les chefs de groupes du mâlid sont souvent des mystiques appartenant aux confréries qadiri et rifa’i. Ils entretiennent volontiers un échange ininterrompu avec les autres ordres du monde arabo-musulman. Le chef du groupe (le cheikh) appelé aussi nedhîm, se doit de connaître les textes traditionnels récités ainsi qu’un nombre important de poésies religieuses. C’est lui qui chante, en soliste, les principaux morceaux de textes. Le raddîda (groupe de chantres) a pour rôle d’interpréter en chœur les autres morceaux, selon les directives du cheikh. Le raddida joue du tambour sur cadre, seul instrument autorisé dans cette cérémonie. Le mâlid se caractérise par un style alternant tantôt les mélodies, tantôt les rythmes. Le mâlid est composé de plusieurs fasl (parties). La première partie appelée al-riwâya, (l’anecdote) précède une récitation coranique. Cette interprétation du cheikh est régulièrement entrecoupée d’un refrain repris par l’enselmble. La deuxième partie est composée de madâyah, toutes destinées à la gloire du Prophète. Enfin, la troisième partie appelée allûha est le plus souvent jouée au cours des mariages. Le cheikh, par son chant solo, juxtapose une ligne mélodique rythmée et répétitive sur les rythmes frénétiques des tambours et la danse des raddîda.