
La formation Attarab a été lancée, en 1992, par des étudiants tunisiens en écoles d’ingénieurs, installés à Paris et passionnés de musique arabe, avant de muer en association, en 2002, et devenir un ensemble qui réunit une chorale et de multiples instrumentistes. Soit un collectif d’entraide que soutiennent de généreux donateurs, partageant le même amour musical, des établissements mettant gracieusement leurs salles à sa disposition, lui permettant de quitter les caves abritant les répétitions de ses débuts.
Aujourd’hui, la troupe s’est élargie à d’autres musiciens venus du Maroc, d’Algérie ou de Syrie, enrichissant son répertoire avec des patrimoines locaux. C’est-à-dire, qu’outre reprendre les légendes du chant et de la composition égyptiens tels les disparus Oum Kalsoum, Sayed Darwish, Mohamed Abdel Wahab, Riadh Sunbati ou la vaillante Libanaise Fayrouz, le groupe reprend également d’autres artistes modernisateurs comme le défunt Tunisien Ali Riahi et le toujours actif Marocain Abdelwahab Doukkali.
Attarab déploie un registre musical à la fois populaire et savant, tel le mouwachah, art musical et vocal élaboré au XIe siècle en Andalousie. Quand l’interprète saisit son auditoire avec ses arabesques acrobatiques, il le mène jusqu’au tarab, l’extase, l’émoi, en arabe. Et Attarab a déjà prouvé cette maîtrise, avec des arrangements modernistes, sur diverses scènes de France et d’autres pays européens ou arabes. L’ensemble intègre actuellement des membres issus de cultures turque, française, américaine ou vietnamienne. Lors de cette soirée, il donnera la part belle à de grands standards connus à travers les BO de films cultes arabes.