
Opération César, dans les rouages de la machine de mort syrienne
Jamais des preuves aussi accablantes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité perpétrés lors d’un conflit en cours n’avaient été produites. En Syrie, un homme l’a fait : sous le nom de code de « César », ce photographe de la police militaire a risqué sa vie pour divulguer, pendant deux ans, 45 000 photos et documents de détenus torturés à mort.
En janvier 2015, dans les colonnes du magazine américain Foreign Affairs, le président Bachar el-Assad niait l’existence de ce photographe militaire. Mais César existe bel et bien. L’auteur d’Opération César (Stock, 2015), Garance Le Caisne, a passé des dizaines d’heures avec lui. Son témoignage est exceptionnel. L’enquête sur le fonctionnement de la machine de mort syrienne, qui étaye son récit, est une plongée dans l’indicible.
Avec notamment Garance Le Caisne, journaliste indépendante. Après avoir vécu au Caire dans les années 1990, elle a couvert les Printemps arabes et se rend régulièrement en Syrie. Ses reportages ont été publiés entre autres dans Le Journal du Dimanche et Le Nouvel.
Simon Foreman, avocat, en charge des questions de justice internationale à Amnesty International et président de la Coalition française pour la Cour pénale internationale
Hamid Suleiman, artiste syrien ; contraint de quitter son pays en 2011, il s’enfuit pour l’Égypte, puis vient s’installer à Paris. Son travail a été exposé à Londres, à Beyrouth, au Caire, à Vienne, Paris et Berlin… Il publie prochainement une BD.
Débat animé par Kader Abderrahim, chercheur associé à l'Iris, spécialiste du Maghreb et de l’islamisme, et Maître de conférences à Sciences-po Paris.
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