
Dans le monde arabe plus qu’ailleurs, la question médiatique s’est imposée avec force depuis le début les années 2000. Qu’il s’agisse des chaînes de télévisons satellitaires ou des nouveaux médias liés à Internet (presse électronique, blog, facebook) les interrogations se sont multipliées, les approximationsaussi. Les spéculationssurl’impactdesmédias arabesontdonnélieuàdescontroversesinterminablesmaiségalementàune littérature scientifique de plus en plus dense. En réalité, le champ médiatique arabe est disparate, traversé par des clivages, des tensions et des rivalités multiples.S’il a connu globalement, pour des raisons aussi bien technologique, politique qu’entrepreneuriale, une transformation profonde, le bilan de l’état des lieux au Maghreb est en demi-teinte. Quant au milieu migratoire, les expériences médiatiques s’y sont multipliées, aussi bien du fait des Etats que des acteurs privés, afin de répondre à des demandes spécifiques. Ce foisonnement et ces turbulences sont-ils le reflet de l’absence d’une politique de communication cohérente et de régulation audiovisuelle des Etats arabes, ou l’effet de rivalités interétatiques intenses? Cette rencontre a pour objectif de faire un bilan de l’état des médias dans le monde arabe, particulièrement auMaghreb. C’est également l’occasion de mettre en avant les nouvelles tendances dans ce domaine, notamment l’apparition d’une nouvelle figure médiatique: le blogueur.
Avec : Renaud de la Brosse, maître de conférences, Université de Reims, Champagne-Ardenne ; Pamela Chrabieh Badine, Université de Montréal et blogueuse , Agnès Levallois, ournaliste, ancienne directrice de France 24 en arabe ; et Nozha Smati ATER, université de Metz.
Débat animé par Mohammed El Oifi, maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris.