Les arts de l'Islam, une polyphonie esthétique en mouvement
Les arts de l’Islam se sont forgés au gré des époques, des dynasties et des brassages entre les peuples en terre d’islam. Or, ce dernier n’a jamais tenté de vider les arts qui l’ont précédé de leur esprit et de leur substance esthétique au profit d’un credo étroit, bien au contraire, il en a intégré, sans violence, les formes et les expressions. L’avènement des Abbassides, période de faste sur les plans économique et culturel, dota les arts de l’Islam d’une assise esthétique solide, tant sur le plan de la forme que sur celui du contenu. On assista ainsi à une polyphonie créatrice insufflée par la lettre et l’esprit de l’Islam, l’architecture jouant à cet égard le rôle de référent majeur. Par la suite, les arts de l’Islam ont connu ruptures et mutations, soulevant de nombreuses questions, toujours d’actualité.
Avec la participation de :
Dominique Clévenot, professeur à l’université de Toulouse-Le Mirail (Toulouse II), enseigne les arts plastiques et les sciences de l’art. Dernier ouvrage paru : L’Art islamique (éd. Scala, 2009).
Jeremy Johns, directeur du Khalili Research Centre, professeur d’art et d’archéologie sur la Méditerranée islamique.
Nasser D. Khalili, savant et collectionneur d’origine iranienne, installé au Royaume-Uni. La totalité de ses collections compte quelque 25 000 objets d’art, qui ont été étudiés, conservés et présentés au public dans une suite de publications et d’expositions dans le monde entier.
Michael Rogers, conservateur honoraire de la collection Khalili.