Terminé
01 octobre 2014

Aux camps turco-arabes

Un siècle avant la chute du colonel Kadhafi, la Libye entrait douloureusement sur la scène internationale par le biais de la guerre. Seul pays d’Afrique du Nord à échapper au colonialisme franco-anglais qui s’en désintéresse, la Libye, encore province ottomane, attire les Italiens qui trouvent un prétexte qui vaut autant que la gifle du Bey d’Alger en 1830 : Istanbul refuse d’accorder une concession à une entreprise italienne de phosphate. Le 29 septembre 1911, c’est la guerre. L’armée italienne forte de 36 000 hommes commence par occuper les villes du littoral. Elle escompte le soutien d’une puissante confrérie, la Senousiyya, supposée hostile aux représentants d’Istanbul. Las ! Celle-ci se dresse contre l’envahisseur et appelle à la guerre sainte aux côtés des Ottomans dont les rangs se trouvent renforcés par les officiers volontaires, dont Enver Bey et Mustafa Kemal (Atatürk), ainsi que par des Arabes comme le fameux nationaliste Chekib Arslan.

Georges Rémond traverse la Libye d’ouest en est depuis la Tunisie. Il parcourt 2500 kilomètres à cheval entre le 17 janvier et le 22 mai 1912, manifestant dans ses lettres une grande sympathie pour le combat des Turcs et des Libyens. L’éditeur a reproduit des photographies d’époque provenant en particulier de l’Illustration. On notera celle, exceptionnelle, prise par Ismail Hakki d’un aviateur italien tombé aux mains des Libyens. Z.F.

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