
Avec le concours de Farouk Mardam-Bey, directeur des éditions Sindbad, la bibliothèque de l'IMA programme chaque mois un rendez-vous consacré à la (re)découverte de la poésie arabe.
Aujourd'hui, hommage au grand poète et traducteur libanais Bassam Hajjar (1955-2009).
En un seul thème, la maison, avec ses portes, ses murs, ses ombres et ses objets familiers, et un vocabulaire délibérément répétitif, Bassam Hajjar a construit l’une des œuvres poétiques les plus profondes et les plus exigeantes de la littérature arabe contemporaine. Poète de la solitude et du silence, il n’a cessé d’explorer son petit monde, son refuge, son exil désiré, et d’opposer la présence des choses à l’absence des êtres aimés, en attendant sa propre disparition qu’il savait proche.
Ce maître de la langue arabe, féru de lexicographie, a tenu toute sa vie à tordre le cou à l’éloquence des Anciens mais aussi au verbalisme de bien des Modernes. Devant la page blanche, il se dépouillait de son immense culture littéraire et philosophique pour aller à l’essentiel avec cinquante mots transparents qu’il excellait, dans chacun de ses poèmes, à doter de nouvelles résonances et d’une densité insoupçonnée.
Bassam Hajjar est né en 1955 à Tyr, dans le Sud du Liban. Après des études de philosophie à l’université libanaise puis à la Sorbonne, il a travaillé comme journaliste jusqu’à sa mort en 2009. Ses douze recueils de poèmes l’ont placé parmi les plus grands poètes de langue arabe de ces trente dernières années. Traducteur chevronné, il a donné à lire au public arabe près de soixante œuvres d’auteurs français, de Tocqueville à Jean Echenoz, mais aussi Kawabata, Borges, Umberto Eco, Heidegger et beaucoup d’autres encore.
- Présentation : Farouk Mardam-Bey
- Présentation et lecture en arabe : Issa Makhlouf
- Lecture en français : Marie-Stéphane Cattaneo
- Accompagnement musical à l'accordéon et au piano : Yvan Navaï

Le poète libanais Bassam Hajjar. D.R.