17 janvier 2026

Les Rencontres littéraires de l'IMA|Rachid Benzine, "L'homme qui lisait des livres"

Samedi 17 janvier à 16h30 - Bibliothèque

Après le succès des Silences des pères, le nouveau roman de Rachid Benzine, le premier chez Julliard. La fable inoubliable d’un libraire en Palestine, et à travers ce personnage l’histoire meurtrie du pays. Le grand livre d’un humaniste convaincu du pouvoir des mots.

Julien Desmanges, un jeune photographe français se rend en Palestine pour couvrir les bombardements dans la bande de Gaza. Un matin, lors d’une trêve, il s’aventure loin de son hôtel, dans les ruelles de la ville. Au hasard de sa déambulation, il tombe sur un vieil homme, assis devant le pas de porte de sa boutique, entouré de piles de livres. Tandis qu’il s’apprête à le photographier, le libraire l’interpelle et lui demande d’écouter son récit, car « n’y a-t-il pas derrière tout regard une histoire ? Celle d’une vie. Celle de tout un peuple parfois. » La conversation débute et l’homme, qui inlassablement relit devant sa bouquinerie ses livres, lui raconte son histoire. De l’exode à la prison, des engagements à la désillusion politique, des bonheurs de la vie, de l’amour, du théâtre, des enfants qu’on voit grandir et vivre, aux drames qui vous arrachent ceux que vous aimez. L’adage dit que lorsqu’un vieillard meurt c’est une bibliothèque qui brûle, c’est littéralement cette bibliothèque qu’ouvre et décrit Nabil Al Jaber à ce photographe venu de France. 

Ponctué par les titres de ces textes qui ont jalonné son existence, le libraire raconte le destin d’un homme qui a décidé, dans le silence de la lecture, assis jour après jour, de ne pas « ajouter de malheurs au monde ». Et Rachid Benzine de nous conter à l’instar de L’homme qui plantait des arbres de Giono, auquel il emprunte son titre, une fable contemporaine sur le pouvoir des mots sur la barbarie. Un magnifique conte moderne sur les hommes-livres, résistants ultimes au naufrage du monde, à la disparition de l’empathie et de l’humanisme dans nos sociétés.

Avec

Rachid Benzine

Enseignant et chercheur associé au Fonds Ricœur, il est l’auteur de nombreux textes plébiscités, dont "Lettres à Nour", "Ainsi parlait ma mère" et "Voyage au pays de l’enfance". Son roman "Les Silences des pères" a reçu le grand prix du roman Métis.

L'homme qui lisait des livres (éd. Julliard), 18€

Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère sous l’égide de la Fondation de France

Les rencontres littéraires bénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.