Arnaud du Boistesselin s’installe définitivement au Caire en 2001.Son travail tant éditorial que publicitaire sur les modes de vie, l’habitat, la culture y trouve une nouvelle dimension. Très vite les portraits des habitants du Centre-ville et du Caire islamique prennent le dessus et révèlent sa fascination pour ce peuple victime de la schizophrénie du monde extérieur qui veut le voir joyeux malgré la réalité du terrain et l'âpreté du quotidien.

Ces portraits de rue ce sont des mères de famille, des portiers, des petits commerçants, des artisans… tout ce qui fait une ville. Ils ont été pris, comme ça, dans un regard, sans se sentir photographiés, tels qu’en eux-mêmes. Ce qui frappe en premier dans les portraits d’Arnaud du Boistesselin c’est le décalage entre les clichés imposés par les médias avec son imagerie doucereuse et ces regards tristes, la décomposition de l’environnement et surtout l’indifférence.

Un certain 25 janvier ils ont décidé que ça suffisait ! Certaines de ces images ont été exposées au Centre culturel français du Caire en 2003 et ont provoqué un certain malaise local. Les magazines occidentaux ne les ont pas publiées car elles ne correspondaient pas à l’image de ce pays généralement diffusée ….

L’Institut du Monde Arabe a décidé aujourd'hui de les exposer. Une vingtaine de portraits seront exposés dans le Café littéraire de l’Institut du monde arabe.

Arnaud du Boistesselin est photographe depuis toujours, d’abord pour la publicité, puis pour la presse écrite : il travaille pour Vogue, Vanity Fair, House& Garden, World of Interiors, Condé-Nast Traveller… Il a publié de nombreux ouvrages notamment sur l'architecture et le patrimoine égyptien et a exposé à plusieurs reprises en Egypte et à l'étranger.

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