
"Intervention divine" de Elia Suleiman
En partenariat avec Filmlab Palestine et Palestine Cinema Days
Le 2 novembre coïncide avec l’anniversaire de la Déclaration Balfour.
Ayant foi en la puissance du cinéma à transmettre le récit palestinien au monde et à contrer les efforts visant à le déformer ; et afin de répondre à la guerre brutale contre la Palestine : peuple, histoire, identité et culture, Palestine Cinema Days propose de parcourir le monde à travers des séances initiées par Filmlab Palestine.
Dans le cadre de la programmation en marge de l’exposition « Trésors sauvés de Gaza – 5000 ans d’histoire », l’IMA se joint à cette initiative par la présentation d’Intervention divine de Elia Suleiman.

Allemagne/France/Maroc/Palestine, documentaire, 2002, 92’
Scénario : Elia Suleiman
Image : Marc-André Batigne
Son : Éric Tisserand, Williams Schmit
Montage : Véronique Lange
Interprètes : Elia Suleiman, Manal Khader, Nayef Fahoum Daher
Producteur : Humbert Balsan, Elia Suleiman
Synopsis
À Nazareth, sous l’apparence d’une banale normalité, la ville est prise de folie. Alors que son entreprise périclite, un homme tente de prendre les choses en main pour briser le cercle des petites querelles. Mais il ne parvient qu’à se détruire lui-même. Cet homme est le père de E.S. Pendant ce temps, une histoire d’amour se déroule entre E.S., Palestinien vivant à Jérusalem et une Palestinienne de Ramallah. E.S. évolue entre son père malade et cet amour, en s’efforçant de maintenir en vie l’un et l’autre. Du fait de la situation politique, il est interdit aux amants de passer le poste de contrôle militaire israélien situé entre les deux villes. Ils ne peuvent donc trouver d’intimité que dans un parking désert, juste à côté du check point. Dans l’incapacité d’échapper à la réalité de l’occupation, leur désir complice va engendrer des répercussions violentes. Contre toute attente, leurs cœurs blessés ripostent par des fantasmes qui se traduisent en prouesses étourdissantes.
Biographie
Né à Nazareth le 28 juillet 1960, Elia Suleiman vit à New York de 1981 à 1993. Durant cette période, il réalise ses deux premiers courts métrages : Introduction à la fin d’un argument et Hommage par assassinat, qui lui valent plusieurs récompenses. En 1994, il s’installe à Jérusalem où la Commission Européenne le charge de créer un département Cinéma et Média à l’Université de Birzeit. Son premier long métrage, Chronique d’une disparition, reçoit le prix du Meilleur Premier Film à la Mostra de Venise en 1996. En 2002, Intervention Divine remporte le Prix du Jury au Festival de Cannes et le prix du Meilleur Film Étranger aux European Awards à Rome. En 2009, Le Temps qu’il reste est sélectionné en compétition au Festival de Cannes. En 2012, il réalise le court métrage Diary of a Beginner, inclus dans le long métrage collectif 7 Jours à La Havane présenté la même année au Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard.
Son dernier long métrage, It Must Be Heaven, est sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes en 2019 et reçoit une Mention spéciale du jury.

Elia Suleiman