Hommage à la grande cinéaste documentariste marocaine Izza Génini à l'occasion de l'acquisition par l'IMA de l'ensemble de ses films documentaires.
Je vivais à Paris depuis une quinzaine d’années quand, un jour de mars 1973, nous décidons avec mon mari de prendre une semaine de vacances au Maroc. […] Les mots d’arabe remontèrent spontanément à mes lèvres, certains gestes et réflexes que je croyais relégués à un passé dépassé reprirent naturellement place, et ces musiques que je dédaignais adolescente, retrouvèrent grâce à mes oreilles. Je vivais là les prémices de retrouvailles amoureuses avec mon pays d’origine qui allaient me conduire à l’aventure la plus exaltante de ma vie professionnelle… Izza Génini, août 2013
Izza Génini est une productrice/réalisatrice née à Casablanca (Maroc) en 1942. Elle vit à Paris depuis 1960.
Après des études de lettres et de langues étrangères à la Sorbonne et à l’Ecole des Langues Orientales, Izza Génini s’engage dans le cinéma. Chargée de l’accueil et des relations extérieures aux Festivals de Tours et d’Annecy, elle prend ensuite la direction de la salle de projection privée, le Club 70, lieu de rencontres des professionnels de cinéma.
En 1973, elle crée avec Louis Malle et Claude Nedjar la société SOGEAV (aujourd’hui OHRA) pour le rachat de la salle qui développera par la suite la promotion de films marocains : Mille et une mains, Alyam, Transes..., et l‘exportation de films en Afrique comme Rue Case-nègres, Bob Marley, Reaggae Sunsplash..., ainsi que la distribution en salles des films Baiser de Tosca, Ablakon...
En 1987, après avoir produit quelques longs-métrages (dont, en 1981,Transes, réalisé par Ahmed El Maanouni) et alors que ferme la salle de projection, Izza Génini se lance dans la réalisation de films documentaires essentiellement consacrés à la musique et à la culture du Maroc.
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