Après Tango Aravi (2012) et Au cœur du soufisme (2016), l'IMA est heureux de lui ouvrir à nouveau ses portes : Abir Nasraoui revient avec Divas tunisiennes. Un spectacle pluridisciplinaire – musique, chant, théâtre et vidéo – qui rend hommage aux chanteuses Habiba Msika, Saliha et Oulaya : trois figures pionnières de l’émancipation féminine au cœur du monde arabe, qui ont profondément marqué l’histoire de la Tunisie et de ses musiques.
Création pour l’Institut du monde arabe. Spectacle en tunisien surtitré en français
Au fil de ses créations, la chanteuse et musicologue franco-tunisienne Abir Nasraoui poursuit une relecture contemporaine des formes traditionnelles de la musique arabe, qu’elle confronte à d’autres cultures ou disciplines, bousculant quelques tabous au passage. Après avoir accueilli Tango Aravi (2012), sa rencontre entre maqam et tango et Au cœur du soufisme (2016), où un ensemble féminin s’appropriait les chants de confréries masculines, l’Institut du monde arabe est heureux de lui ouvrir à nouveau ses portes pour Divas tunisiennes.
Ce spectacle pluridisciplinaire (musique, chant, théâtre et vidéo) rend hommage à trois chanteuses emblématiques de leurs époques. Habiba Msika, femme libre et artiste engagée fut adulée et fit scandale dans les années 1920. Saliha dont la carrière inespérée s’envola lorsqu’elle devint deux décennies plus tard l’égérie de La Rachidia, première institution musicale de Tunisie où se forma également Oulaya, qui a dominé la chanson tunisienne des années 60 avant d’étendre sa renommée au reste du monde arabe.
Habiba Msika, Saliha et Oulaya ont profondément marqué l’histoire de la Tunisie et de ses musiques et sont considérées comme des figures pionnières de l’émancipation féminine au cœur du monde arabe.
« … Je suis arrivée devant La Rachidia… je suis entrée… et là, je l'ai trouvé assis, coiffé de sa chéchia rouge et serrant dans ses bras son oud… Le Maître Khemaïs Tarnane, le père de le musique tunisienne... Il m'a souri... Assises à sa droite, Habiba Msika et juste à côté Oulayya, et à sa gauche Saliha... Il m'a regardée et m’a dit : “Viens t’asseoir !” »
A travers le chant stupéfiant d’Abir Nasraoui, l’inventivité savante du violoniste Zied Zouari(Bojan Z, Khaled, Zied Zouari Trio, Sylvain Luc), la maîtrise novatrice du guitariste Ghassen Fendri, (Sound(E)scape) et la mise en scène subtile de la metteure en scène libanaise Nancy Naous, Divas Tunisiennesretrace les destins hors normes de ces trois icônes, leurs liens avec l’histoire de la Tunisie et souligne le caractère intemporel de leurs répertoires.
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