Immigration, citoyenneté et intégration

Dans le cadre des Rendez-Vous de l’Histoire de l’Institut du monde arabe

18 mai 2017

Face aux fermetures des frontières de l'Europe et à la poussée d’un néonationalisme étriqué, n’est-il pas urgent d’engager une politique franche d’intégration et de reconnaissance du potentiel humain que représente le flot des immigrés qui frappent à sa porte ?

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Rebecca Harms

Hormis quelques rares pays européens qui ont fait le pari d’intégrer les migrants, les autres ont décidé de les confiner dans les marges ou de les refouler vers d’autres frontières encore plus inhospitalières. Ils renforcent ainsi l’exclusion et le communautarisme. La peur suscitée par l’islam et le risque terroriste est l’une des raisons de ce rejet.

Avec :

Benjamin Stora, professeur à l’université Paris-XIII, inspecteur général de l’Éducation nationale, président du conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Ses recherches portent sur l’histoire de l’Algérie et notamment la guerre d’Algérie, et plus largement sur l’histoire du Maghreb contemporain, ainsi que sur l’Empire colonial français et l’immigration en France. Parmi ses nombreux ouvrages : Histoire de l’Algérie : XIX^e et XX^e siècles (La Découverte, 2012) et Ils venaient d’Algérie : l’immigration algérienne en France (1912-1992) (Fayard, 1992).
Mouhoub el Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine, spécialiste de la mondialisation, des délocalisations et des migrations internationales. Son dernier ouvrage, L’Immigration en France, est paru chez Fayard en 2017.
Suleiman Mourad, professeur de religion à Smith College, Etats-Unis. Ses recherches portent sur les études coraniques, l’idéologie du Jihad et la modernité dans la pensée islamique. Parmi ses ouvrages : Early Islam between Myth and History (Brill, 2006), The Intensification and Reorientation of Sunni Jihad Ideology in the Crusader Period (Brill, 2013) et La Mosaïque de l’islam (Fayard, 2016).