Performances

Barbès Café

  • 21 October 2011
Barbès Café
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L’exil fut leur royaume, l’usine, entre les ordres aboyés par les contremaîtres et le choc des carrosseries, leur gagne-pain, et les bars, leur salon de musique. Entre 1930 et 1960, la plupart des chanteurs maghrébins étaient des amateurs travaillant le jour, dans des conditions souvent pénibles, et jouant le soir dans des cafés. De ces doubles vies ont jailli des chants qui traduisent les différents « âges » de l’immigration et constituent aujourd’hui une sorte de mémoire collective. De fait, ces artistes au statut particulier ont bercé la solitude des migrants, transmis le patrimoine de la communauté et participé à la construction de nouvelles symboliques. Ils avaient nom Cheikh El Hasnaoui, Slimane Azem, Mohamed Mazouni, H’nifa, Aït Farida, Ourida, Bahia Farah, Hocine Slaoui, Dahmane El Harrachi, Akli Yahiaten, Kamel Hamadi, Mohamed Jamoussi, Missoum, Salah Saâdaoui ou Oukil Amar, et vivaient principalement en France.

Au fil du temps, sur plus d’un demi-siècle, le répertoire et ses chantres ont évolué parallèlement au devenir et à l’histoire de l’immigration.« Barbès Café » retrace leur parcours, ponctué par les chansons les plus marquantes et les plus poignantes. C’est un spectacle musical qui donne à voir et à entendre, en plusieurs tableaux, comme autant d’époques, l’histoire des musiques de l’immigration maghrébine en France. Des origines, marquées par le blues de l’exil chanté dans les bars de Barbès, à nos jours, où le legs des anciens est défendu comme partie intégrante du patrimoine musical françaispar une nouvelle génération d’artistes.

Dans le cadre du festival Villes des Musiques du Monde et en partenariat avec le Cabaret Sauvage

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