Literature & poetry

Une heure avec... le lauréat du Prix de la littérature arabe

  • 9 November 2019
Une heure avec... le lauréat du Prix de la littérature arabe

Tous les samedis de 16h30 à 17h30, un rendez-vous pour découvrir et entendre les auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe. Littérature, poésie, bande dessinée..., autour de leur actualité ou d’une œuvre moins récente, c’est leur univers que l’IMA souhaite mettre en lumière.

Cette semaine, rendez-vous avec le lauréat du Prix de la Littérature arabe : l’écrivain égyptien Mohammed Abdelnabi pour son roman La Chambre de l’araignée (Actes Sud / Sindbad) traduit de l’arabe (Égypte) par Gilles Gauthier.

Share the page

« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA », c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Philippe Lefait, Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs que l‘on a rarement l’occasion d’y entendre, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.

Samedi 9 novembre 2019

Auteur invité : Mohammed Abdelnabi, lauréat du Prix de la littérature arabe pour son roman La Chambre de l’araignée

Créé en 2013, le Prix de la littérature arabe est la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Ce prix (doté de 10 000 euros) promeut l’œuvre (roman ou recueil de nouvelles) d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français et publié, pour la présente édition, entre le 1er juin 2018 et le 31 août 2019.

Le jury, présidé par Pierre Leroy, cogérant de Lagardère SCA, et composé de personnalités du monde des médias, des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, a élu, à l’unanimité, le texte de Mohammed Abdelnabi, saluant « un écrivain audacieux au style affirmé et percutant qui fait plonger le lecteur au cœur des tabous de la société égyptienne et arabe. Un roman qui se veut une ode à la tolérance et à l’humanisme. »

A l’occasion de la cérémonie de remise du prix, le 6 novembre 2019 à l’IMA, Jack Lang, Président de l’Institut, a rappelé le caractère unique du Prix et son rôle essentiel en tant que « caisse de résonnance pour les écrivains qui témoignent de l’extraordinaire vitalité de la littérature contemporaine arabe ».
Pour Pierre Leroy :  « Transformant un événement précis en un vibrant plaidoyer pour la tolérance, Mohammed Abdelnabi accomplit ce qui peut être l’une des raisons de la littérature : porter un message politique dans l’espoir de faire évoluer la société ».

Les membres du jury ont souligné la remarquable qualité des livres également retenus dans la dernière sélection de cette édition 2019 : Les Petits de décembre, de Kaouther Adimi (Éditions du Seuil) ; Ougarit, de Camille Ammoun (éditions incultes) ; Le Ciel sous nos pas, de Leïla Bahsaïn (Albin Michel) ; Égypte 51, de Yasmine Khlat (Elyzad) ; Port-au-Prince Aller-Retour, de Georgia Makhlouf (La Cheminante) ; Ceux qui ont peur (traduit de l’arabe par François Zabbal), de Dima Wannous (Gallimard).

Mohammed Abdelnabi

Né en 1977, Mohammed Abdelnabi a fait des études de langue anglaise à l’université d’Al-Azhar, au Caire. Il est traducteur-interprète et anime un atelier d’écriture. Son second roman, La Chambre de l’araignée, a été retenu en 2016 sur la short list de l’International Prize for Arabic Fiction. Mohammed Abdelnabi compte incontestablement parmi les Égyptiens les plus brillants de sa génération.

La Chambre de l’araignée

En mai 2001, dans un bar flottant sur le Nil, le Queen Boat, la police égyptienne arrêta cinquante-deux homosexuels qui seront inculpés d’outrage aux bonnes mœurs et d’hérésie. Hani Mahfouz fut incarcéré le jour même de la rafle alors qu’il se promenait en compagnie de son ami Abdelaziz. Il passa en prison plusieurs mois d’incessantes humiliations et en sortit brisé, physiquement et moralement, et ayant perdu la parole. Reclus dans une petite chambre d’hôtel, où seule une araignée comblait sa solitude, il entreprit de consigner son histoire depuis son enfance, la croisant avec celles de ses compagnons d’infortune durant son arrestation, tous victimes de l’incompréhension de leurs proches et d’un rejet social quasi unanime… Le grand mérite de La Chambre de l’araignée n’est pas seulement d’explorer en profondeur, et pour la première fois, la condition homosexuelle en Égypte, mais aussi de le faire dans une langue toute en retenue, en évitant les clichés et les anachronismes.

Vente et dédicaces du livre à l’issue de la rencontre.

Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère sous l’égide de la Fondation de France 

« Les rencontres littéraires bénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.

     

Inscription à la newsletter

Pour recevoir toute l'actualité de l'Institut du monde arabe sur les sujets qui vous intéressent

Je m'inscris