Cinema

Chroniques de la Révolution

Un film de Habib Mestiri
  • 27 March 2012
Chroniques de la Révolution
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Tunisie :

Des jeunes tunisiens filment, en première ligne et au risque de leur vie, leurs combats. Devant et derrière la caméra, à travers tout le pays, ils disent leur détermination pour que dégage un pouvoir rivé à ses privilèges, aux institutions verrouillées…

France :

Des artistes et intellectuels témoignent de la passion attentive avec laquelle ils ont suivi, depuis la France, le sort de leur pays natal. Sur les deux rives de la Méditerranée s’allume la même étincelle de liberté et de justice, qu’il faut protéger et faire croître.

Habib Mestiri, interviewé le 14 Janvier 2012 à Tunis : "Faire oeuvre de mémoire en filmant la Révolution."

"Tout ce qui se passait dans le pays depuis fin 2010, quand Bouazzizi l’étincelle a embrasé la révolution et provoqué la fuite de Ben Ali, le 14 janvier 2011, revêtait une importance capitale aux yeux des jeunes. Tout semblait changer pour eux, devenir déterminant pour leur avenir.

J’ai collecté, à travers tout le pays, leurs films tournés avec leurs téléphones portables et autres moyens. On y voit ces jeunes armés de pierres, de bâtons, postés à des barrages, faisant face aux miliciens et aux tireurs d'élite menaçant « leur » révolution. J’ai mis bout à bout leurs films qui, tous, possèdent l’énergie et la véracité du pris sur le vif . Puis, de Kasserine à Gabès, de Sousse au Kram, j’ai sillonné le pays pour interviewer certains d’entre ces jeunes, amorçant ainsi ces « Chroniques de la Révolution ». Ensuite, comme je connais bien des italiens et des français, juifs, musulmans ou catholiques nés en Tunisie mais vivant en France depuis l’Indépendance, je leur ai demandé ce que cette Révolution leur inspirait : crainte ? espoir ? enthousiasme, désillusion, renvoi à d’autres évènements? Profondément concernés par le sort
de leur terre natale, ils savent l’histoire personnelle de leur famille sur cette terre et celle des parcours politiques, sociaux et culturels de la Tunisie, qu’ils suivent avec ferveur. Au carrefour de deux, voire trois cultures, ils ont construit leurs pensées et leur vision du monde sur l’ouverture entre Orient et Occident. C’était important qu’ils soient les «contre-poids» d’une jeunesse privée, par le pouvoir, de cette mémoire-là…"

Projection suivie d'un débat avec le réalisateur

Sur invitation 

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