سينما
Soirée-hommage à Jocelyne Saab

COMPLET Il était une fois Beyrouth, histoire d’une star

de Jocelyne Saab
  • 26 March 2019
  • 20h
COMPLET Il était une fois Beyrouth, histoire d’une star

Voyage initiatique de deux jeunes filles de 20 ans, à la recherche de la mémoire de Beyrouth. Hommage à une ville et aux regards portés sur elle, de 1914 à nos jours, Il était une fois Beyrouth passe en revue les grands mythes qui ont contribué à façonner l'image de Beyrouth.

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DR

Liban/France, fiction, 1994, 100’

Scénario : Philippe et Roland-Pierre Paringaux, Jocelyne Saab
Image : Roby Breidi
Son : Pierre Bouvier, Donnadieu, Jean-Pierre Delorme
Montage : Dominique Auvray, Isabelle Dedieu
Interprètes : Michèle Tyan, Myrna Makaron, Pierre Chamassian

Producteur : Balcon Production/France, Hessicher Rundfunk Arte & Arte Strasbourg, Aleph Production/Liban

 

Synopsis

Pour fêter leurs vingt ans, Yasmine et Leila décident de rendre visite au grand cinéphile et collectionneur Monsieur Farouk pour découvrir un Liban qu’elles n’ont jamais connu. À la recherche d’un passé, engageant par le cinéma un véritable travail de mémoire, les deux héroïnes vont se plonger dans l’univers cinématographique international qui a contribué à dessiner, sur une quarantaine d’années, l’image d’une Beyrouth-vedette. En regard de la réalité de la guerre qui a détruit cette mémoire, la projection de ces films que s’approprient ces deux jeunes filles redonne à la ville un pan de son histoire, et par là aussi un peu d’espoir.

 

Ammar Abd Rabbo

Biographie

Née à Beyrouth (Liban) le 30 avril 1948, Jocelyne Saab est réalisatrice, journaliste et photographe.

En 1973, elle devient reporter de guerre au Moyen-Orient. En 1975, elle dirige son premier long documentaire, Le Liban dans la tourmente. Elle couvre ensuite pendant quinze ans la guerre du Liban, réalisant près de trente films, dont Beyrouth, jamais plus (1976), ou Lettre de Beyrouth (1978) et Beyrouth, ma ville (1982). En 1977, elle réalise Égypte, cité des morts. En 1981, elle tourne Iran, L’Utopie en marche sur les lendemains de la Révolution iranienne. En 1998, elle se rend au Vietnam et réalise son documentaire La Dame de Saigon.

En 1981, elle se tourne vers la fiction et assiste Volker Schlöndorff à la réalisation de son film Le Faussaire, tourné à Beyrouth pendant la guerre. En 1985, elle réalise son premier long métrage, Une vie suspendue (Adolescente sucre d’amour), sélectionné à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs la même année. En 1993, elle dédie un docu-fiction au centième anniversaire du cinéma : Il était une fois Beyrouth, histoire d’une star est composé essentiellement d’images d’archives et de rushs d’anciens films sur Beyrouth.

En 2005, son film Dunia (Kiss me not on the eyes), tourné en Égypte sur le thème du plaisir, lui vaut les menaces des fondamentalistes égyptiens et sa censure dans le pays. Le film est cependant primé dans de très nombreux festivals internationaux.

En 2007, Jocelyne Saab se tourne vers l’art contemporain, et réalise sa première installation vidéo sur vingt-deux écrans au Musée National de Singapour. Il s’agit d’une mise en perspective de tout son travail sur la guerre qu’elle propose sous le titre Strange Games and Bridges.

Elle expose par la suite ses premières photographies à la foire d’Abu Dhabi en 2007, puis successivement à la foire d’Art-Paris, et des galeries d’Abu Dhabi et de Beyrouth en 2008.

En 2009, elle termine une fiction expérimentale, What’s going on ?, tournée dans sa ville natale. Le film interroge une possible renaissance de Beyrouth, et plus généralement le processus de création dans toute sa profondeur.

En 2013, elle enseigne à l’Institut d’Études Scéniques et Audiovisuelles de Beyrouth (IESAV). La même année, elle réalise pour le MuCEM à Marseille, à l’occasion de l’exposition « Au Bazar du Genre », six films sur le thème sexe et genre dans six villes de la Méditerranée orientale, réunis sous le titre Café du Genre.

Elle organise tout au long de sa vie plusieurs événements d’ampleur. En 1992, elle s’engage pour la reconstitution de la Cinémathèque libanaise. Elle opère pour cela un immense travail d’archive et répertorie plus de deux cent cinquante films qui évoquent Beyrouth et le Liban, avant et pendant la guerre. Elle fut décorée de l’Ordre des Chevaliers des Arts et des Lettres pour ce travail monumental, réalisé à l’occasion du film qu’elle montait à l’époque, Il était une fois Beyrouth, qui en garde désormais la trace. À partir de ces archives, elle organise en 1993 le cycle de projections Beyrouth, mille et une images à l’Institut du monde arabe, événement qui présente tous les films arabes sélectionnés en vue de la reconstitution de cette Cinémathèque libanaise.

En 2013, elle fonde le Festival International du Film de la Résistance culturelle, dont elle est directrice artistique et déléguée générale. Elle y propose des films d’Asie et de Méditerranée qui questionnent, à travers leur histoire, l’histoire et la situation de Beyrouth aujourd’hui. Un cinéma qui panse les plaies du pays et qui amène à réfléchir à la possibilité de la paix et du respect intercommunautaire.

À la fin de sa vie, elle réalise une dernière série de photographies, One Dollar a Day et plusieurs vidéos d’art : One Dollar a Day et Imaginary Postcard (2016). Le 18 décembre 2018, elle publie un ouvrage qui reprend son travail à travers des images choisies, Zone de guerre.

Elle décède à Paris le 7 janvier 2019.

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